«Si je ne fête pas le 1er Août à Lausanne, je le fête à Port Louis»
Ancien collaborateur du «Temps», Ram Etwareea est depuis quelques mois membre du parlement de l’île Maurice. De passage à Genève, il raconte comment sa vie a «basculé» un soir d’élection et comment son expérience suisse nourrit son combat politique
Mi-juillet, Ram Etwareea était à Paris pour une réunion parlementaire de l’Organisation internationale de la francophonie. Le député mauricien fraîchement élu croise Carlo Sommaruga. Tout étonnés, ils se saluent chaleureusement. Les deux hommes se connaissent bien. Au cours de sa carrière de journaliste, durant trente-deux ans en Suisse, Ram Etwareea a régulièrement sollicité le socialiste. Parmi la délégation suisse, une des plus nombreuses avec ses représentants fédéraux et cantonaux, tous en ont entendu parler d’une façon ou d’une autre. Durant vingt-trois ans, il a chroniqué l’économie mondiale pour Le Temps, apporté un regard critique sur les institutions internationales et les inégalités dans le monde. A Paris, il se félicite d’une résolution de son collègue genevois sur la restitution des biens culturels africains par les Européens votée à l’unanimité. «C’était un plaisir et une fierté de rencontrer mes collègues suisses», explique-t-il de passage à Genève. Le temps de raconter le «basculement» qui a bouleversé sa vie. Il y a deux ans et demi, il quittait Le Temps pour prendre sa retraite. Aujourd’hui, c’est un parlementaire en vue de la majorité au pouvoir à l’île Maurice.
Le Temps: Devenir parlementaire dans son pays après trente-deux ans d’exil, c’était un rêve?
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