« Votre foulard… vous êtes malade ? Z’êtes en chimio ? » « Non, c’est musulman » – Résistance Républicaine

Il fallait bien que cela m’arrive un jour. De passage chez des amis en Loire Atlantique nous visitons Pornichet… C’est lundi, pas mal de restos fermés, des travaux un peu partout, nous nous arrêtons dans un petit restaurant du centre ville, il porte un nom anglais, ce qui n’est pas notre tasse de thé, mais nous faisons contre mauvaise fortune bon coeur, nous en rions.

Sympathique au premier abord, nous déchantons un peu une fois installés, de la musique de fond en anglais, une serveuse souriante qui nous accueille mais c’est l’autre, jeune mais l’air revêche qui s’occupe de nous. Pas un sourire. C’est tout juste si elle ne tire pas la gueule, on se demande bien pourquoi… Et elle a un foulard sur la tête… 

Bon,  l’apéro est servi en même temps que le plat principal, allez savoir pourquoi, mais ça nous fait plus rire que grogner… mais le foulard sur la tête de la jeune fille me chagrine, m’inquiète, m’obsède… 

A la fin du repas, je n’y tiens plus, je vais à la réception payer et là je lui demande gentiment avec un sourire : Vous avez un souci de santé ? Vous faites de la chimio ? Parce que votre foulard m’inquiète... Il y a un moment de blanc, sa collègue est tétanisée… La serveuse enfin me répond « non, c’est musulman« . Et moi, musulman ? Ah bon ? Mu-sul-man… Ah!… et je tourne les talons. Pierre qui était aux toilettes me rejoint et nous sortons. Etrangement, personne ne nous dit « au revoir »…

Chronique d’une France qui se défait, qui adopte des moeurs et des codes qui ne sont pas les nôtres (pourquoi pas) mais qui bafouent les nôtres, l’égalité hommes-femmes, qui ne devrait souffrir aucune obligation  vestimentaire. Car devoir cacher ses cheveux revient à dire que les femmes sont des salopes, des sorcières, qui, avec leurs cheveux, séduiraient l’homme et l’amèneraient à suivre ses instincts primaires… Pas de ça chez nous !

Le mythe d’Adam et Eve est quand même plus beau…

Quand même, quelle drôle d’idée d’appeler maison publique un lieu où des femmes cachent leurs cheveux par obéissance à un précepte imbécile vieux de 1400 ans… Je précise qu’à vue de nez l’enfoulardée est française, née française, parlant français sans accent… Et ça à Pornichet, en Loire Atlantique qui fait encore partie de la France profonde !

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