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« Pour protéger l’océan, il faut avant tout mieux le connaître »

La Croix L’Hebdo : Vous serez l’une des grandes voix scientifiques du sommet de Nice en juin, organisé conjointement par la France et le Costa Rica. Qu’attendez-vous de ce sommet ?

Françoise Gaill : D’abord, la reconnaissance de la science comme fondement de toute action politique. Pour protéger l’océan, il faut avant tout mieux le connaître. Aujourd’hui, la recherche est mise à mal par certaines grandes puissances ; comme les États-Unis, mais aussi par des pays émergents qui ont bien compris l’enjeu stratégique des océans. Le partage des connaissances scientifiques n’a jamais été aussi difficile, comme en témoigne la complexité croissante à mener des expérimentations dans les eaux territoriales chinoises.

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