une danseuse du ventre a brandi un drapeau libanais avec un groupe israélien… gros malaise dans la fosse

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Le Hellfest, grand-messe du métal
et du rock en France, est aussi au centre de bon nombre de
polémiques. Comme pour ce groupe israélien…
Le Hellfest a ouvert sa billetterie pour l”année 2026.
L’occasion de revenir sur cet événement de grande envergure,
qui attire des centaines de milliers d’aficionados chaque
année. Il s’agit de
l’un des festivals les plus plébiscités chaque année, avec
Garorock et Lollapalooza. Et pour se procurer l’un de ces billets,
il faut être au taquet. Sans quoi, votre pass peut vous passer sous
le nez. Il se tiendra du 18 au 21 juin 2026, dans la commune de
Clisson, comme à chaque fois. Commune dans laquelle l’ambiance est
mi-figue mi-raisin. Attraction locale, marronnier, elle est aussi
le sujet de débats parfois houleux.
Les polémiques ont
la vie dure au Hellfest
Le Hellfest a fait polémique dernièrement, à cause de la
présence d’un batteur norvégien, condamné pour un meurtre. Meurtre
à caractère homophobe, puisqu’il aurait tué un homosexuel de plus
de trente coups de couteau. Et il n’aurait d’ailleurs exprimé aucun
remord, d’après Médiapart. “Je ne vois pas en quoi mon
cas est pertinent aujourd’hui, trente-trois ans plus
tard, avait-il dit. Je ne le commente jamais et
je n’ai pas l’intention de le faire maintenant. Les méfaits que
j’ai commis dans le passé sont derrière moi”. Pour l’animateur
du podcast Hell Bent For Metal, ça ne passe pas. “Tant qu’il
n’exprime pas de remords ou qu’il ne s’excuse pas, l’inviter à
jouer sur scène revient à cautionner ce qu’il a fait”, a-t-il
dit.
Le patron se défend : “J’invite les artistes que les gens ont envie
de voir”
Mais le Hellfest n’en est pas à sa première polémique. Entre les
violences sexistes et les propos nauséabonds, les
festivaliers tolèrent de moins en moins ce qui se trame en
coulisses. Benjamin Barbaud, patron du festival, insiste
sur le fait qu’il ne soit pas juge. Il estime inviter “les
artistes que les gens ont envie de voir”, a-t-il dit au
Parisien. Par ce discours, il affirme donc être le porte-drapeau
d’aucune cause. En tous les cas, les artistes qui se produisent
n’hésitent pas à faire valoir leurs convictions. Comme le groupe
israélien Orphaned Land. Groupe qui a fait venir sur scène une
danseuse du ventre libanaise en 2011. Ce,
dans un contexte conflictuel que l’on connaît entre Israël, la
Palestine et le reste du monde arabe.
Le message osé d’un groupe israélien en 2011 en plein Hellfest
Si le contexte géopolitique n’était pas aussi tendu qu’en 2025,
Orphaned Land et Johanna Fakhry, la danseuse en question,
ont reçu de nombreuses menaces. Notamment de la part du
mouvement chiite libanais Hezbollah. “Suite aux réactions
négatives de certaines personnes par rapport à la symbolique du
rapprochement des drapeaux libanais et israélien sur une scène
musicale, je tiens à affirmer qu’il n’a jamais été dans mon
objectif de choquer qui que ce soit”, avait-elle dit, après ce
tollé en plein Hellfest.
Un message
encore d’actualité près de 15 ans après
“À travers mes prestations scéniques et en tant qu’artiste,
je prône la non-violence et l’amitié entre les peuples épris de
paix, a poursuivi la danseuse du ventre du Hellfest. Je
regrette sincèrement que cela ait été mal interprété et que
certaines personnes se soient senties offensées. Aussi, à l’avenir,
je m’en abstiendrai, mais avancerai toujours vers une démarche de
paix, car le futur entre les hommes ne pourra être assuré que par
la solidarité entre les hommes, à savoir que nous sommes tous des
êtres humains et que si tu me blesses, tout comme toi, je
saigne”, avait-elle conclu dans un long message destiné à son
public. près de 15 ans plus tard, son message de paix
d’espoir est-il d’actualité ? À méditer.