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« Tu es Pierre, et je te donnerai les clés du royaume des Cieux »

En ce temps-là, Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. » Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. Et moi, je te le déclare : tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la mort ne l’emportera pas sur elle. Je te donnerai les clés du royaume des cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »

Autres lectures : Ac 12, 1-11 ; Ps 33 ; 2 Tm 4, 6-8.17-18

Comprendre

Ce que nous pouvons dire de Jésus

Qui est Jésus ? La question semble simple, la réponse ne l’est pas. Chacun a aujourd’hui son opinion sur le sujet, souvent superficielle, comme dans ces sondages dont les cases les plus floues sont généralement les plus cochées. Il en était déjà ainsi il y a deux mille ans : on ne prenait pas grand risque à dire que Jésus était prophète, c’est-à-dire prédicateur religieux, puisque c’était évident. On ne prenait pas non plus grand risque à le rapprocher de tel ou tel prophète célèbre, présent ou passé, comme Jean-Baptiste, Élie ou Jérémie. C’était une façon de botter en touche, comme le feraient beaucoup de nos contemporains.

C’est pourquoi Jésus reformule la question, passant du « que dit-on ? » au « que dites-vous ? », invitant ses disciples à se positionner de façon personnelle. Au-delà des clichés et des idées toutes faites, il demande à chacun, droit dans les yeux : « Toi, que dis-tu de moi ? » On se représente la scène : le regard baissé, aucun n’ose répondre, attendant qu’un autre le fasse. Enfin Pierre se lance et lâche un mot qui le dépasse…

Méditer

Laisser la question nous traverser

« Tu es le Fils du Dieu vivant » : cette réponse-là n’était pas prévue dans le questionnaire. Elle fait exploser les catégories, elle bouleverse l’histoire du monde, elle est quasiment impensable. Car enfin, que Dieu ait un Fils, que ce Fils se soit fait homme, et que cet homme soit celui dont parlent les Évangiles, tout bien-pensant vous dira que c’est une croyance sympathique, mais pas très sérieuse. Que l’Être suprême, le Dieu éternel, absolu, infini, soit identifiable à un jeune Juif de Galilée, qui marchait comme nous sur ses deux jambes, il faut vraiment le vouloir pour le croire !

Nouveau silence perplexe. Les disciples regardent Pierre, puis Jésus. Comme en d’autres circonstances, l’apôtre s’est sans doute un peu emporté : que vaut sa réponse ? On attend le verdict. Or voici que le maître lui sourit, de façon un peu énigmatique, et le félicite ! Comme si, à cet instant, le courant était passé entre le ciel et la terre. Comme si l’Esprit de Dieu s’était glissé dans celui de son disciple. Au passage, celui-ci est d’ailleurs appelé Bar-iôna, c’est-à-dire en hébreu « fils de la colombe »…

Mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Car ce Simon qu’il a devant lui, ce pêcheur de poissons appelé à devenir pêcheur d’hommes, le Christ a décidé de lui faire confiance envers et contre tout. De façon définitive, il veut prendre appui sur lui. Il lui donne donc un nom nouveau, fondamental, un nom-symbole : Pierre. Et il lui fait cette promesse inouïe : l’Église qui lui est confiée – et qui ne lui appartient pas, car Jésus dit bien : mon Église – traversera les siècles et ne s’éteindra jamais.

Survient alors l’image un peu étrange des « portes de l’enfer » qui ne prévaudront pas contre elle. On peut se demander : comment des portes pourraient-elles vaincre l’Église ? Réponse : en l’enfermant, la refermant sur elle-même, car cet enfermement lui serait fatal. Mais Jésus donne à l’Apôtre les clés du Royaume, c’est-à-dire le pouvoir de surmonter le mal, de traverser les barrières, de tout ouvrir à la lumière.

Prier

Seigneur Jésus, en cette fête de tes apôtres Pierre et Paul, sois remercié pour leur mission extraordinaire.

En réponse à leur foi, tu leur as fait confiance. Pour cette foi qu’ils nous ont transmise, ils ont offert leur vie.

Avec eux, je te reçois comme mon Sauveur et te confie ma propre vie.

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