son avocat annonce qu’elle va faire appel

• « Nous allons faire appel », annonce l’avocat de Marine Le Pen
Marine Le Pen va « faire appel », a indiqué lundi 31 mars après-midi son avocat, Me Rodolphe Bosselut, après la condamnation de la leader du Rassemblement national à une peine d’inéligibilité de cinq ans avec effet immédiat.
« C’est un coup à la démocratie », a ajouté l’avocat, lors d’une brève déclaration à la presse devant le siège parisien du parti, avant de rejoindre sa cliente. Marine Le Pen reste « combative », a assuré quelques minutes plus tôt devant les journalistes Laurent Jacobelli, député RN et porte-parole du parti.
• Aliot dénonce une « intrusion dans le jeu électoral »
La condamnation de Marine Le Pen est une « intrusion dans le jeu électoral (…) qui laissera une tache indélébile dans l’histoire de notre démocratie », a estimé Louis Aliot, vice-président du RN et maire de Perpignan, dans un communiqué.
« En condamnant Marine Le Pen, ils ont interdit la candidature (à la présidentielle NDLR) de la favorite de toutes les enquêtes d’opinion », a jugé Louis Aliot, lui-même condamné dans l’affaire des assistants parlementaires du FN.
• « Les juges se substituent au suffrage universel », s’indigne Ménard
Le maire de Béziers (Hérault) Robert Ménard a déploré que « des juges se substituent au suffrage universel » en France, après la décision du tribunal de Paris qui a déclaré inéligible pour cinq ans avec effet immédiat la cheffe de file du RN Marine Le Pen.
« En un mot, c’est scandaleux. Tout le monde, dans une démocratie, a droit, normalement, à une procédure en appel qui est suspensive », a réagi Robert Ménard, élu maire de Béziers avec le soutien du Rassemblement national, en 2014 puis en 2020, avant de s’éloigner de Marine Le Pen.
• Wauquiez (LR) regrette « une décision très lourde et exceptionnelle »
Le chef de file des députés Les Républicains Laurent Wauquiez a regretté « une décision très lourde et exceptionnelle » après la condamnation de Marine Le Pen à une peine de cinq ans d’inéligibilité immédiate, l’empêchant à ce stade de se présenter à la présidentielle en 2027.
« Il n’est pas sain que dans une démocratie, une élue soit interdite de se présenter à une élection et je trouve que les débats politiques doivent être tranchés dans les urnes », a déclaré le candidat à la présidence de son parti. « Cette décision va nécessairement avoir un poids très lourd sur le fonctionnement de notre démocratie. Ce n’est sans doute pas le chemin qu’il aurait fallu prendre », a-t-il observé.
• Prisca Thévenot appelle à « respecter » la décision
« La justice s’est prononcée et à ce titre nous devons la respecter », a affirmé l’ancienne porte-parole du gouvernement et députée Renaissance, Prisca Thévenot.
« La question que je pose maintenant au Rassemblement national, et peut-être à d’autres qui sont sur cette ligne-là, c’est à partir de combien dans les sondages on estime qu’on est au-dessus des lois ? », s’est-elle demandé à l’Assemblée nationale.
• Marion Maréchal dénonce une « exécution »
La « seule culpabilité » de Marine Le Pen est qu’elle « menait notre camp sur le chemin de la victoire », a réagi sa nièce Marion Maréchal.
« Des juges se pensant au-dessus du peuple souverain, ont décidé d’exécuter dans un tribunal, celle qu’ils n’ont jamais pu faire reculer dans les urnes », a également critiqué sur X l’eurodéputée, un temps en froid avec sa tante, un message assorti d’une photo la montrant souriant au côté de Marine Le Pen.
• « La décision de destituer un élu devrait revenir au peuple », dit Mélenchon
« La décision de destituer un élu devrait revenir au peuple », a affirmé Jean-Luc Mélenchon après la condamnation de Marine Le Pen à une peine de cinq ans d’inéligibilité immédiate.
« C’est à cela que servirait le référendum révocatoire dans une VIe République démocratique », ajoute le leader de La France insoumise dans un message sur X, après que le parti de gauche radicale a indiqué vouloir « battre aussi demain dans les urnes » l’extrême droite « quel que soit son ou sa candidate ».
« Ce n’est pas aux juges de décider pour qui doit voter le peuple », a également commenté Éric Zemmour (Reconquête). « Quels que soient nos désaccords, Marine Le Pen est légitime pour se présenter devant le suffrage », a-t-il écrit sur X.
Guedj et Roussel soutiennent la décision
« Une décision de justice doit être respectée », a affirmé Jérôme Guedj à l’Assemblée nationale à la suite de la condamnation de Marine Le Pen. « Après chacun peut avoir le débat sur la nature de la peine (…) mais ce n’est pas à chaud et sur un cas particulier qu’on questionne la pertinence de la loi (…). La justice doit être la même pour les élus comme ceux qui ne sont pas élus, pour les puissants comme pour les faibles », a ajouté le député PS.
« La justice est la justice. “Selon que vous serez puissant ou misérable” comme écrivait La Fontaine, elle doit être la même pour tous. D’autant que Mme Le Pen est une responsable politique qui exige plus de fermeté de la part de la justice », a réagi le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel sur X.
• Bruno Gollnisch annonce faire appel
Condamné comme Marine Le Pen à une peine d’inéligibilité immédiate, l’ex-numéro 2 du parti Bruno Gollnisch a annoncé faire appel de la décision du tribunal de Paris.
« Ce jugement, qui copie pratiquement les réquisitions extravagantes du parquet, est pour moi inacceptable (…) Je fais donc appel », indique Bruno Gollnisch dans un communiqué.
• Le RN condamné à 2 millions d’euros d’amende, dont 1 million ferme
Le Rassemblement national a été condamné à deux millions d’euros d’amende, dont un million ferme, ainsi qu’à la confiscation d’un million d’euros saisis pendant l’instruction, dans l’affaire des assistants parlementaires européens.
Vingt-trois autres prévenus ont été condamnés à des peines allant de 6 mois de prison avec sursis à 4 ans dont 2 ans ferme – la peine maximale ayant été prononcée pour Marine Le Pen – assorties, selon les cas, d’amendes et de peines d’inéligibilité, parfois avec sursis. Un seul prévenu a été relaxé.
• « C’est la démocratie française qui est exécutée », estime Bardella
« Aujourd’hui, ce n’est pas seulement Marine Le Pen qui est injustement condamnée : c’est la démocratie française qui est exécutée », a dénoncé le président du RN, Jordan Bardella, après la condamnation à cinq ans d’inéligibilité avec effet immédiat de la députée du Pas-de-Calais.
Jordan Bardella a rejoint Marine Le Pen au siège parisien du Rassemblement national.
• Ciotti se demande « si la France est encore une démocratie »
Éric Ciotti a dénoncé une « cabale judiciaire indigne » qui « confisque le destin démocratique de notre nation » après la condamnation lundi de Marine Le Pen à une peine inéligibilité avec exécution immédiate.
« La France est-elle encore une démocratie », s’est indigné sur X l’allié de la cheffe de file des députés RN. « C’est un système de captation du pouvoir qui écarte systématiquement tout candidat trop à droite en mesure de gagner, de François Fillon à Marine Le Pen », a-t-il ajouté.
• Le Pen « doit payer sa peine », selon Tondelier
Marine Le Pen « doit payer sa peine » car elle est une « justiciable comme les autres », a estimé Marine Tondelier, la secrétaire nationale d’EELV, après la condamnation de la cheffe de file du RN à une peine d’inéligibilité avec effet immédiat.
« Quand on donne des leçons d’exemplarité à tout le monde, on doit commencer par se l’appliquer à soi-même », a ajouté Marine Tondelier, par ailleurs conseillère municipale d’opposition dans le fief RN d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais).
• Marine Le Pen au 20 heures de TF1
Marine Le Pen, condamnée à une peine d’inéligibilité avec exécution immédiate pour détournement de fonds publics, sera l’invitée du journal télévisé de 20 heures de TF1, a indiqué la chaîne.
La cheffe de file du RN, dont les chances de se présenter à l’élection présidentielle de 2027 sont obérées, a quitté la salle d’audience du tribunal de Paris dans la matinée avant même le prononcé de sa peine, sans mot dire.
Le tribunal correctionnel de Paris a condamné Marine Le Pen à une peine d’inéligibilité de cinq ans, avec exécution immédiate, et une peine d’emprisonnement de quatre ans dont deux ferme aménagés sous bracelet électronique, ce qui signifie qu’elle n’ira pas en prison.
En son absence, car elle a quitté la salle d’audience au moment de l’annonce de l’inéligibilité immédiate, le tribunal a expliqué cette peine en mettant en avant son « rôle central » dans le système mis en place pour détourner l’argent du Parlement européen, et invoqué « le trouble à l’ordre public et au fonctionnement démocratique ».
Le tribunal a prononcé une peine de 18 mois de prison dont six mois ferme, directement aménagés sous bracelet électronique, et trois ans d’inéligibilité à l’encontre de Louis Aliot, maire de Perpignan et vice-président du Rassemblement national.
Le tribunal n’a pas prononcé d’application immédiate de la peine d’inéligibilité contre Louis Aliot, eu égard au montant relativement faible des détournements de fonds le concernant et de la courte durée de son contrat. « Il convenait de tenir compte de la proportionnalité de l’atteinte de cette mesure, sur un mandat en cours pour un élu local », afin de « préserver la liberté des électeurs », a indiqué le tribunal.
Le tribunal correctionnel de Paris a prononcé, au procès des assistants parlementaires européens, contre Marine Le Pen une peine d’inéligibilité s’appliquant immédiatement (exécution provisoire), obérant à ce stade ses chances de se présenter à l’élection présidentielle de 2027.
« Il s’agit de veiller à ce que les élus comme tous les justiciables ne bénéficient pas d’un régime de faveur », a déclaré la présidente Bénédicte de Perthuis. Après un temps de silence dans la salle d’audience, le tribunal a commencé à appeler les prévenus à la barre pour leur annoncer leur peine. Marine Le Pen, elle, a quitté la salle d’audience, sans attendre de savoir quelle peine était prononcée contre elle, puis est partie du tribunal sans mot dire.
• Marine Le Pen et 8 eurodéputés déclarés coupables
Le tribunal de Paris a déclaré coupables de détournement de fonds publics les neuf anciens eurodéputés du FN, dont Marine Le Pen. Les douze assistants jugés à leurs côtés ont, eux aussi, été déclarés coupables de recel. Le tribunal a estimé que le préjudice total était de 2,9 millions d’euros.
Ils ont signé des « contrats fictifs » et il y a bien eu l’existence d’un « système » au sein du parti, a déclaré la présidente Bénédicte de Perthuis. « Il a été établi que toutes ces personnes travaillaient en réalité pour le parti, que leur député ne leur avait confié aucune tâche », qu’ils « passaient d’un député à l’autre », a-t-elle détaillé. « Il ne s’agissait pas de mutualiser le travail des assistants mais plutôt de mutualiser les enveloppes des députés », a-t-elle poursuivi.
« Que les choses soient claires : personne n’est jugé pour avoir fait de la politique, c’est pas le sujet. La question, c’était de savoir si les contrats ont reçu une exécution ou pas », a déclaré la magistrate.
• Le tribunal commence à rendre son jugement
Le tribunal correctionnel de Paris a commencé à rendre son jugement dans l’affaire des assistants d’eurodéputés du Rassemblement national, en présence de Marine Le Pen et d’une grande partie de ses 24 coprévenus, dont le vice-président du parti, Louis Aliot.
L’audience s’est ouverte vers 10 h 20 dans une salle remplie de journalistes et de public. La lecture du jugement doit durer au moins deux heures.
• Une décision dans la matinée
Marine Le Pen saura dans la matinée si elle est condamnée notamment à une peine d’inéligibilité avec application immédiate, une décision qui pourrait bouleverser sa carrière politique et l’empêcher de se présenter à l’élection présidentielle de 2027.
Au terme de deux mois de procès (30 septembre-27 novembre) et à la surprise générale, l’accusation avait requis à l’encontre de la dirigeante d’extrême droite une peine de cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire (s’appliquant immédiatement, même en cas d’appel) en plus de cinq ans de prison dont deux ferme (une peine aménageable), ainsi que 300 000 € d’amende.
La peine d’inéligibilité était attendue car elle est obligatoire pour le détournement de fonds publics (le délit reproché à Marine Le Pen), mais l’exécution provisoire l’était beaucoup moins.
• Un avenir politique sur le fil judiciaire
Marine Le Pen « ne croit pas » que les juges iront jusqu’à prononcer une peine d’inéligibilité avec exécution provisoire à son encontre, a-t-elle déclaré samedi dans La Tribune Dimanche, dans une de ses rares expressions publiques sur cette échéance.
« Je lis ici et là que nous serions fébriles. Personnellement, je ne le suis pas, mais je comprends qu’on puisse l’être : avec l’exécution provisoire, les juges ont un droit de vie ou de mort sur notre mouvement », a commenté la cheffe de file des députés RN. Si elle est condamnée, vu les délais habituels de la justice, on peut imaginer que son second procès se tienne dans au moins un an, soit une décision pas avant l’automne 2026, quelques mois avant la présidentielle.
• Faure appelle à « respecter la séparation des pouvoirs »
Le premier secrétaire du PS Olivier Faure a appelé à respecter la séparation des pouvoirs et regrette que « plusieurs membres du gouvernement aient cherché à peser sur les décisions de justice » en laissant entendre leur préférence pour que Marine Le Pen ne soit pas empêchée par les juges de se présenter en 2027.
« Vous avez un principe très clair en France, qui est celui de la séparation des pouvoirs. Et c’est comme ça que la démocratie s’exerce parce qu’il n’y a pas aujourd’hui un pouvoir qui s’imposerait à tous les autres. Et cet équilibre, il passe par le respect de la justice et des magistrats. On ne peut pas, à chaque fois qu’une décision nous dérange, dire que ce sont les magistrats qui sont politisés », a-t-il déclaré sur France 2.