Démantèlement de l’Usaid: «Dans dix ou quinze jours, nous ne pourrons plus nourrir les réfugiés birmans»
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Des millions de gens sont concernés dans le monde entier. Le 26 janvier dernier, à la suite d’un décret du président Donald Trump, le secrétaire d’Etat Marco Rubio a gelé toutes les aides étrangères financées par l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (Usaid). Chacun des programmes qui bénéficiait de ces près de 70 milliards de dollars annuels devra être réévalué. Selon Amnesty International, «la décision du gouvernement de Donald Trump a des répercussions instantanées et dévastatrices». A la frontière entre la Birmanie et la Thaïlande, neuf camps qui accueillent plus de 100 000 réfugiés sont particulièrement concernés.
Ces derniers ont été bâtis il y a près de 30 ans pour héberger les Birmans qui fuyaient la dictature. Leur population varie en fonction de la situation dans le pays. Depuis 2021 et le putsch du général Min Aung Hlaing, qui a mis fin à une courte parenthèse démocratique, plusieurs armées ethniques mènent une guerre sanglante contre le régime. Le Suisse Léon de Riedmatten dirige une alliance d’organisations humanitaires qui subvient aux besoins des réfugiés birmans. De Bangkok, il témoigne au téléphone.
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