Dans son bureau du Palais des Nations baigné par un soleil matinal généreux, l’économiste Rebeca Grynspan ne donne pas l’impression d’être affectée par le climat morose qui règne sur la scène internationale. En arrière-fond de la pièce, un tableau aux allures chagalliennes de l’artiste contemporaine Caroll Roughol, Les Colombes de la paix, paraît pourtant indiquer la gravité de l’époque. Peu importe, la secrétaire générale de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), en place depuis 2021, est d’humeur enjouée. Derrière le bleu perçant de ses yeux qui semblent refléter le scintillant Léman, cette Costaricaine de 69 ans affiche une personnalité bien trempée. En 2015, elle a été classée parmi les 50 figures intellectuelles les plus influentes d’Amérique latine.
Genève, Palais des Nations, 8 avril 2025. — © Karine Bauzin pour Le Temps
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