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Poutine, Trump et les funérailles de l’Europe – Résistance Républicaine

 

Chronique de Constantin von Hoffmeister, essayiste allemand qui vit aux États Unis

Le monde est une scène et les acteurs prennent enfin leur place. Trump et Poutine, deux lions dans un repaire de hyènes, deux hommes qui ne font pas que parler, mais agissent. L’appel téléphonique était l’étincelle, le feu. Maintenant le feu brûle et la fumée s’élève sur Riyad, où le vrai travail commence. Pas de temps pour les timorés, pas de temps pour les agitateurs, les bureaucrates, les gratte-papiers, qui ont passé des décennies à se cacher derrière leurs bureaux et leurs règles. Il s’agit de pouvoir. Un pouvoir sans complaisance qui façonne le monde. Et l’Europe? L’Europe n’est pas invitée. Les Européens ne sont même pas prévus. Ce sont les fantômes d’un empire qui s’efface, les reliques d’un monde qui n’existe plus. Trump n’en a pas besoin. Poutine n’en a pas besoin. Le futur n’en a pas besoin.

Riyad. Le désert. La chaleur. Le sable. Une toile de fond parfaite pour ce qui va se passer. La délégation américaine — Rubio, Waltz, Witkoff — des hommes qui comprennent le jeu, des hommes qui ne se dégonflent pas quand les enjeux sont élevés. De l’autre côté de la table, Lavrov et Ushakov, les esprits sophistiqués du Kremlin, les architectes de la résurgence de la Russie. Pas d’Européens. Pas d’Ukrainiens. Pas de gémissements, pas de mendicité, pas d’appels pathétiques pour « diplomatie » ou « multilatéralisme ». Ce n’est pas une oeuvre de charité. Ce n’est pas une séance de thérapie. Voilà la vraie affaire. Le genre d’affaire qui se fait quand les adultes sont responsables et que les enfants ont été envoyés dans leurs chambres.

Qu’est-ce qui est sur la table? Tout. L’Ukraine. OTAN. L’avenir de l’Europe. L’équilibre des forces. Les Européens peuvent toujours couiner à propos de la « souveraineté » et de l’« intégrité territoriale », mais que connaissent-ils de la force? Que savent-ils de la survie? Ils ont passé des décennies à dépouiller la puissance américaine, se cachant derrière les chars d’assaut américains, les dollars américains, la force américaine, tout en ricanant de la main qui les nourrit. Eh bien, devinez quoi ? La main se retire. L’Amérique de Trump ne leur doit rien. Et Poutine? Il attendait ce moment. La Russie est une puissance. Un joueur. Une force avec laquelle il faut compter.

Les Européens peuvent crier tout ce qu’ils veulent, se plaindre de « sécurité », d’alliances et de valeurs. Mais qu’ont-ils fait à part être des larbins? Qu’ont-ils construit, sauf un château de cartes? Trump le sait. Poutine le sait. Le monde le sait. L’Europe n’est plus dans la course. Leur architecture de sécurité? Une blague. Leur OTAN? Une relique. Leur soi-disant « unité »? Une façade fragile qui s’effondre au premier signe de pression. Trump et Poutine ne sont pas là pour soutenir leurs hallucinations. Ils sont là pour les brûler.

Et qu’en est-il de l’Ukraine? Qu’en est-il des prétendus « pourparlers de paix »? Soyons réalistes. L’Ukraine est un pion. Une monnaie d’échange. Une pièce du tableau que Trump et Poutine bougeront comme bon leur semble. Les Européens peuvent appeler à la« souveraineté » et à « l’intégrité territoriale », mais que savent-ils de la force? Que savent-ils de la survie? Trump et Poutine jouent le long terme. Ils pensent à l’avenir. Au pouvoir. Au contrôle. Les Européens? Ils sont coincés dans le passé, s’accrochant à leurs petits fantasmes pathétiques.

Qu’ils pleurent. Qu’ils crient. Qu’ils tiennent leurs traités, leurs alliances et leurs petites conférences inutiles. Trump et Poutine vont de l’avant. Ils construisent un monde nouveau. Un monde où les faibles sont laissés pour compte. Et l’Europe? L’Europe peut pourrir. Les Européens ont eu leur chance. Ils l’ont gâchée. Maintenant, ce sont des spectateurs qui regardent les vrais joueurs réécrire les règles. C’est la nouvelle réalité. C’est le nouvel ordre. Et si les Européens n’aiment pas ça? Dur. Ils ne sont plus à la table. Ils ne sont même pas dans la salle. Trump et Poutine sont l’avenir. Et l’avenir n’a pas de place pour les faibles.

L’Europe, berceau de la civilisation, se trouve aujourd’hui dans son crépuscule, une coquille creusée de sa gloire d’antan. Ses villes, jadis animées par la vigueur des empires, sont aujourd’hui des musées de délabrement, leurs rues faisant écho aux traces d’un peuple qui a oublié comment gouverner et qui a été asservi il y a longtemps. L’esprit faustien qui poussait jadis l’Europe à conquérir le monde s’est éteint, remplacé par une décadence léthargique qui s’accroche au passé comme un enfant à un jouet cassé. Trump et Poutine, dans leur pragmatisme brutal, sont les précurseurs d’une nouvelle époque, où l’ancien ordre est démantelé brique par brique. L’Europe, avec ses interminables débats et ses postures morales, n’est plus le protagoniste de l’histoire mais une note de bas de page, un conte prémonitoire de ce qui arrive quand une civilisation perd sa volonté de pouvoir. L’avenir appartient à ceux qui peuvent le saisir, et l’Europe, paralysée par sa propre insignifiance, est déjà laissée pour compte.

Traduction : Sylvia Bourdon

 

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