Miso Petrovic se souvient d’à peu près tout. C’était il y a 25 ans, il avait rangé sa guitare dans son étui pour retourner chez lui, une ville qu’il avait quittée avant la guerre. «En 1998, Mostar portait encore tous les stigmates des affrontements, les murs étaient criblés de balles. Nous sommes entrés en studio pour guérir.» Mostar Sevdah Reunion enregistrait alors son premier album. Ce 6 mars, le groupe sera à Lausanne pour chahuter ses mémoires vives.
On tombe sur Miso cinq minutes après qu’il a touché terre chez lui en Hollande, il y a ses enfants dans le fond du son; la veille, il jouait en Suède, «devant un public très mélangé, même s’il y a toujours beaucoup de Bosniens qui se reconnaissent dans nos histoires». Il est parfois difficile de savoir d’où proviennent leurs chants.
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