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Le climat demande plus d’impôts et de réglementations

L’Institut de l’économie pour le climat (I4CE) est un think tank militant en faveur de « politiques publiques d’atténuation et d’adaptation au changement climatique », largement subventionné par l’État et ses appendices (Caisse des dépôts, Agence française de développement, SNCF, ADEME, etc.). Tout ce qui est étatiste et liberticide a ses faveurs, comme la création d’un service public de l’adaptation au changement climatique.

Ces derniers jours, l’I4CE s’est ému, avec son panorama des financements climats, que pour la première fois « depuis 10 ans, hors crise sanitaire, le montant des investissements “climat” réalisés par les entreprises, les ménages, les collectivités et l’État » ait reculé, en France, de 5% (entre 2023 et 2024). Le think tank s’attend à une stagnation en 2025, à 103 milliards d’euros (Md€) tout de même. Une paille !

Pour Benoît Leguet, le directeur général de l’I4CE, cela est inquiétant car, à ce rythme, la France n’arrivera pas à financer sa neutralité carbone prévue pour 2050. Il a calculé qu’à l’horizon 2030, « les investissements climat doivent progresser de 87 Md€ par rapport au niveau de 2024 », dont 52 Md€ de dépenses publiques.

L’esquisse de budget pour 2026 présenté récemment par le Premier ministre ne doit pas rassurer M. Leguet. La tendance est, en effet, plutôt au ralentissement de la progression des dépenses.

Mais n’oublions que l’I4CE est un think tank. Il a donc des idées. Et il a trouvé la solution pour que l’État ne dépense que 18 Md€ sur les 52 supplémentaires censés être nécessaires « pour répondre au déficit d’investissement climat », soit une économie de 65%.

Comment cela est-il possible ? En agissant sur la fiscalité et la réglementation, pardi ! Certaines dispositions fiscales et autres crédits d’impôts peuvent ainsi être supprimés, les aides peuvent être réservées aux plus modestes, le volume des certificats d’économie d’énergie (CEE) peut augmenter en relevant les niveaux d’exigence exigés des entreprises, les taxes sur le gaz peuvent être alignées sur celles de l’électricité, les obligations pesant sur les entreprises en matière de flotte automobile électrique peuvent être alourdies, etc.

Il s’agit tout simplement de reporter les dépenses de l’État et des collectivités locales vers les ménages et les entreprises. Un tour de passe-passe digne de François Bayrou qui pourrait faire rire si ce n’était aussi affligeant. Car, quel que soit le bout par lequel le problème est pris, il aboutit toujours à ponctionner les Français.

La solution n’est pas dans l’accroissement des dépenses publiques, ni dans l’alourdissement de la fiscalité et de la réglementation, elle est dans l’abandon d’objectifs climatiques déraisonnables et dans la liberté laissée aux Français de s’adapter à leur rythme, comme ils le font déjà en matière d’efficacité énergétique des logements, aux changements en cours et à venir.

Et si l’on veut vraiment dépenser moins d’énergie, supprimons l’I4CE qui nous coûte tout de même 5 millions d’euros par an.

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