L’arrestation du maire d’Istanbul, un point de basculement pour de nombreux Turcs
La Turquie est peut-être à un tournant de son histoire. Ekrem Imamoglu, le maire d’Istanbul et principal rival de Recep Tayyip Erdogan, a été emprisonné dimanche après quatre jours de garde à vue. L’opposant est poursuivi dans le cadre de deux enquêtes, l’une pour «corruption» et l’autre pour «aide à un groupe terroriste» (le Parti des travailleurs du Kurdistan ou PKK). L’opposition dénonce un «coup d’Etat civil».
Cette incarcération fait suite à plusieurs jours de mobilisation massive dans les rues du pays. Elle est intervenue le jour où le Parti républicain du peuple (CHP), première formation de l’opposition turque, organisait une primaire pour désigner son candidat à la prochaine présidentielle, prévue en 2028. Le CHP a officiellement investi dimanche Ekrem Imamoglu, seul en lice, en dépit de son arrestation et d’un autre empêchement légal à sa candidature. La veille de sa garde à vue, l’Université d’Istanbul avait en effet annulé le diplôme de l’édile (obtenu il y a plus de 30 ans), un document obligatoire pour prétendre accéder à la tête de l’Etat.
Le reste de l’article est réservé à nos abonnés.
Rejoignez une communauté de lecteurs engagés et curieux. Accédez à l’information de qualité dès CHF 29.- par mois.
Je m’abonne
Vous avez déjà un compte ?
Se connecter