«La Petite Dame», de Valérie Rouzeau, ou l’art de croquer la vie sur le vif
Votre cousin, votre voisine n’accrochent pas avec la poésie? Pas de panique, avant d’en venir à une brouille définitive, offrez-leur le nouveau recueil de Valérie Rouzeau, son trentième au moins: La Petite Dame. Ses poèmes brefs, subtilement joueurs et innervés de nonsense lewiscarrollien sont irrésistibles.
Les observations minimalistes du quotidien familier – «Le chat est dedans la pluie est dehors/Le chien est dehors la pluie est dedans» – s’alternent avec un dialogue un brin schizo entre «l’autresse», Valérie Rouzeau, et son alter ego du moment, la petite dame. «Il y a tant de choses/Que Valérie ne sait pas faire/Que la petite dame se demande/Pourquoi elle a cinquante-sept ans/Déjà. Il y a tant de choses/Que la petite dame idyllise/Que Valérie ne comprend pas/Comment elle peut avoir onze lustres/Passés.» Petite dame? Elle s’en amuse: s’aviserait-on de qualifier un homme poète de son âge de petit monsieur?
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