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Meyrin et son centre-ville, une greffe du cœur qui a réussi

Peu de communes genevoises ont autant muté que Meyrin. Certes, le canton a vu sa population grandir, des quartiers se densifier ou sortir de terre, des immeubles ont poussé là où colza et blé régnaient en maîtres, les termes «PLQ», «Minergie» et «écoquartier» sont passés dans le vocabulaire courant. Meyrin est un peu de tout ça, poussé à son paroxysme. Laboratoire urbanistique à ciel ouvert, la commune est passée d’un petit village agricole de 2000 âmes au début des années 1950 à une véritable ville de plus de 27 000 habitants aujourd’hui, devenant ainsi, si l’on exclut la ville de Genève, la troisième commune la plus peuplée du canton derrière Vernier (37 867) et Lancy (37 234).

Plus étonnant encore, Meyrin a subi une greffe du cœur. Que l’on se rassure, le patient semble bien la supporter. De Meyrin-Village, ses vieilles pierres et sa place pavée, le centre névralgique a été artificiellement déplacé à l’épicentre de la cité satellite, construite au début des années 1960. L’agora principale est depuis lors la place des Cinq-Continents et son centre commercial, lovés entre les premières barres d’immeubles de cette cité nouvelle, pavés droits corbuséens et vitrés sur leurs pilotis de béton. Une décision radicale d’Edouard Stettler, maire de l’époque? Plutôt un continuum logique déjà mentionné à l’époque dans la Tribune de Genève du 30 août 1963: «Le Centre commercial doit devenir, dans l’esprit de ses promoteurs, le véritable cœur de la nouvelle cité, qui ne doit pas et ne veut pas devenir une cité-dortoir.»

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