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Je n’ai plus qu’à bosser au black

Je n’ai plus qu’à bosser au black

Par Jason
Mathurin

Publié le

Les radiations abusives au titre
du chômage ont de quoi agacer. Une allocataire relate une anecdote
loin d’être réjouissante…

C’est le stress de beaucoup de personnes bénéficiant d’une
allocation au titre du chômage. Celle de ne plus percevoir d’aide
de l’État, à cause d’un manquement… Ou pire, d’une erreur de
France Travail. En effet, les témoignages sont légion, évoquant une
radiation abusive. Si bien que l’institution a pris la décision de
ne plus
radier automatiquement les chômeurs qui ne seraient pas venus à
un rendez-vous. Ce, s’ils justifient toutefois de leur recherche
active et qu’ils donnent une justification. Ce qui n’explique pas
pourquoi des allocataires se retrouvent sans leur chômage pour des
raisons abracadabrantes.

Radiée du chômage
pour une raison ubuesque

Bien avant que Pôle Emploi, ex-ANPE, ne devienne France Travail,
des témoignages abondaient sur les radiations abusives. Radiations
qui auraient eu lieu suite à une convocation jamais reçue, le plus
souvent par courrier. Sur Reddit, un internaute racontait même
avoir reçu un mail de rappel de rendez-vous… Deux heures après la
fin de celui-ci ! Ces actes manqués (?) cachent parfois des raisons
un peu plus glauques. Comme cette allocataire du nom de Marie, qui
a raconté au Monde que son conseiller avait passé l’arme à
gauche…

“Je n’ai même pas droit au RSA, car ma
conjointe gagne 1100 euros nets”

“Mon soi-disant conseiller m’aurait appelé et je ne suis pas
venu à une convocation faite par téléphone
, raconte celle qui
devait bénéficier du chômage. Résultat :
fin de mes droits, bonjour le RSA… auquel je n’ai pas droit
vu les revenus de ma conjointe (1100 euros nets par mois, une
fortune, il est vrai)”
, a-t-elle dit non sans cacher son
sarcasme. Et cela ne s’arrête pas là, puisqu’elle envoie dans la
foulée une lettre du directeur de l’agence France Travail, ou Pôle
emploi à l’époque. Lettre laissée sans réponse. Elle prend alors un
avocat, qui lui dit gentiment que le délai de deux mois pour agir
est dépassé. “Je n’ai plus qu’à bosser au black”,
déplore-t-elle.

Elle perd son chômage
parce que son conseiller s’est ôté la vie

“Je me retrouve donc sans revenu, et après ‘enquête’
de ma part, mon conseiller ne m’a jamais appelée à la date
indiquée, vu qu’il… s’est suicidé”
, raconte Marie, indignée
qu’on lui sucre sans raison son chômage. Et elle n’est pas la seule
à avoir été victime d’une aussi sordide sanction. “Le 20 août
2010, au petit matin, j’ai découvert sur Internet que j’étais
radiée
, raconte à son tour Lucie, toujours au Monde. Je me
suis rendue à mon agence qui m’en a expliqué la raison : j’avais
pris 36 jours au lieu de 35 jours de congés cette année”
. Sauf
que ces congés avaient bien été validés au téléphone…

Les conseillers France Travail sous
pression

Au magazine Basta, des conseillers racontent que la pression est
mise sur leur dos, afin qu’ils puissent signaler les “mauvais
chômeurs”
. “Même les collègues les plus enclins à
sanctionner les chômeurs ont déclaré que là, quand même, le
gouvernement y allait un peu fort et que l’on risquait d’avoir des
soucis au niveau de l’accueil”,
a expliqué un certain Daniel,
conseiller dans le sud-ouest de la France.

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