après la fumée blanche, le nouveau pape attendu au balcon

• 18 h 49 – « Ça y’est nous avons un pape ! », se réjouissent deux prêtres
Cédric et Thierry, jeunes prêtres à Rome ressentent « une très grande joie » après cette fumée blanche. « La première chose que j’ai ressenti c’est la surprise. Et puis je me suis dit, ça y’est nous avons un pape ! Quelle immense nouvelle pour l’Eglise. Peu importe qui ce sera, son courant. Je crois en Dieu, en l’Esprit Saint. Ce sera un bon pape. J’en suis certain, le reste ne m’intéresse pas », affirme Cedric.
Thierry de son côté n’en revient pas d’avoir assisté à ce moment unique. « Avec notre ami bangladais, On s’est dit, on vient une fois, jeudi à 17 heures. Et voilà ! »
Cédric et Thierry (à droite), jeunes prêtres à Rome, ressentent « une très grande joie » après cette fumée blanche.
Elisa Brinai
• 18 h 46 – Un cardinal français va dévoiler le nom du nouveau pape
En vertu de son statut de cardinal protodiacre, autrement dit de plus ancien cardinal de l’ordre des diacres à prendre part au conclave, c’est au Français Dominique Mamberti d’annoncer au monde entier le nom du successeur du pape François – sauf si c’est lui.
Le prélat corse devrait apparaître dans quelques instants à la fenêtre de la basilique Saint-Pierre pour prononcer la célèbre formule : « Annuntio vobis gaudium magnum : habemus papam ». En Français : « Je vous annonce une grande joie : nous avons un nouveau pape ».
• 18 h 40 – La gendarmerie vaticane et les gardes suisses devant la basilique
Au son de la fanfare, la gendarmerie vaticane et les gardes suisses se placent devant la basilique Saint-Pierre. Alors que sur la place la foule se fait plus compacte, les portes de la chapelle Sixtine vont se rouvrir dans quelques instants, par les mêmes bras du cardinal Diego Ravelli, maître des célébrations liturgiques. C’est lui qui avait enfermé les cardinaux hier après avoir déclaré Extra omnes, « dehors tous ».
• 18 h 35 – Les cloches de Notre-Dame de Paris sonnent
Les cloches de la cathédrale Notre-Dame de Paris se sont mises à sonner à toute volée après l’annonce de l’élection d’un nouveau pape.
À la surprise des touristes présents sur le parvis de la cathédrale française, les cloches, comme cela était prévu, ont commencé à résonner à Paris quelques minutes après que des volutes blanches sont sorties de la cheminée installée sur le toit de la chapelle Sixtine au Vatican, annonçant l’élection d’un nouveau pape.
• 18 h 29 – TÉMOIGNAGE. « Je n’aurai jamais imaginé vivre ça ! » confie Sandrine
Ils ne sont venus qu’une fois place Saint-Pierre, en cette fin d’après midi. Et c’était la bonne. Sandrine n’en revient pas quand la fumée blanche apparaît « c’est incroyable ! Je n’aurai jamais imaginé vivre ça ! » Originaire de Rochefort en Charente, elle est venue visiter Rome avec ses amis sans savoir qu’elle assisterait à un moment « historique et grandiose ». « Vous savez, j’étais croyante, je ne le suis plus. Mais ça me fait quelque chose quand même. Un pape, ce n’est pas rien ».
« Je n’aurai jamais imaginé vivre ça ! », s’enthousiasme Sandrine, présente sur la place Saint-Pierre pour l’apparition de la fumée blanche.
Elisa Brinai
François II ? Benoît XVII ? Jean-Paul III ? À la fin du conclave, le pape choisit son nom de pontificat. Dans la Bible, changer de nom signifie une conversion, un nouveau rôle ou une mission donnée par Dieu. Pour les papes, cette pratique débute au Ve siècle avec Jean II, né Mercure, qui adopte un nom chrétien une fois désigné évêque de Rome. La tradition s’impose au Xe siècle, avec des papes comme Jean XII ou Jean XIV.
Hommage à un saint, admiration pour une figure de l’Église catholique… Le nom pontifical peut également permettre au nouveau pape d’exprimer une volonté de s’inscrire dans la continuité d’un prédécesseur.
• 18 h 16 – Joie et applaudissements sur la place Saint-Pierre
Quelques minutes après l’apparition de la fumée blanche au sommet de la chapelle Sixtine, la joie des fidèles et curieux se fait sentir place Saint-Pierre. Un grand cri suraigu se lève dans la foule, la place s’est littéralement soulevée. Certains agitent des drapeaux, quand d’autres dégainent leur smartphone pour immortaliser ce moment historique. Les cloches de la basilique continuent de sonner à toute volée.
Nick, Thaïlandais, bras levés au ciel en signe de victoire : « Yes ! Alléluia ». Sœur Marie-Hélène, petite sœur des pauvres de Bretagne, était en pèlerinage à Rome avec sœur Brigitte. « Nous avions prévu autre chose cet après-midi mais nous avons changé nos plans : il fallait être là. Nous avons passé l’après-midi ici. C’est fantastique ! C’est incroyable. Nous prions que le seigneur nous donne un homme de Dieu »
• 18 h 12 – Encore quelques étapes avant l’apparition du successeur de François
La fumée blanche qui vient de s’échapper de la cheminée de la chapelle Sixtine indique que le successeur de François a été élu. Dès l’acceptation de sa charge, il devient « immédiatement évêque de l’Église de Rome, vrai pape et chef du collège épiscopal » et choisit son nouveau nom.
Avant son apparition au balcon de la basilique Saint-Pierre, le nouveau pape doit se rendre dans la sacristie pour enfiler une soutane blanche et l’étole rouge aux broderies dorées représentant les apôtres Pierre et Paul, que François avait refusé de porter, avant de recevoir le serment d’allégeance des cardinaux.
• 18 h 08 – Un nouveau pape élu !
Un pape a été élu ! Au second jour du conclave, à 18 h 08 une fumée blanche s’est échappée de la cheminée de la chapelle Sixtine, après une matinée infructueuse. Ce signe indique que les cardinaux se sont accordés sur le nom du successeur du pape François, dont l’identité sera bientôt dévoilée. Les cloches de la basilique Saint-Pierre sonnent.
• 18 h 01 – TÉMOIGNAGE. Marie-Pierre est venue représenter la Corse
Marie-Pierre, 56 ans, porte un drapeau corse sur la place Saint-Pierre. Venue à Rome pour le Jubile, un voyage qu’elle avait prévu avant la mort de François, elle est profondément touchée d’être ici pour le conclave. « Vous savez, le pape François est venu chez nous en décembre dernier, j’étais à la messe au Casone, c’était incroyable, un grand moment de joie et de foi. Je suis allée me recueillir sur sa tombe à Sainte-Marie-Majeure. J’ai beaucoup pleuré. J’ai prié pour lui et me voilà ici », raconte-t-elle.
Ses prières vont également au cardinal Bustillo, son évêque à Ajaccio, où elle réside. « On laisse faire l’Esprit Saint… Mais qui sait… » esquisse-t-elle dans un demi-sourire. « Et puis dans tous les cas, si un pape est élu, j’ai des chances de voir un Corse au balcon, puisque c’est le cardinal Mamberti qui l’annoncera », se réjouit-elle.
Marie-Pierre, 56 ans, porte un drapeau corse sur la place Saint-Pierre.
Elisa Brinai
• 17 h 48 – Des timbres imprimés pour la période de vacance papale
Alors que rien ne sort de la cheminée, quelques touristes entrent dans la poste du Vatican, sur la place Saint-Pierre. Des timbres Sede vacante (« siège vacant ») ont été imprimés. La quarantaine, Anola Jane Browne en a acheté trois. Cette catholique du Royaume-Uni a écrit à sa mère, son ami et son fils de 20 ans.
« Vous allez me trouver bizarre, mais j’ai senti il y a quelques semaines que le pape allait mourir et donc pris des billets d’avion pour Rome », dit la femme aux yeux opale et au gilet en laine vert. Sa réservation ne lui aura pas permis d’être là pour les funérailles de François, mais peut-être pour l’élection de son successeur, s’il est élu avant son retour au Royaume-Uni samedi.
Un timbre Sede vacante (« siège vacant ») imprimé spécialement pour la période de vacance papale.
Mikael Corre
• 17 h 38 – Le vrai du faux du film « Conclave »
Conclave cartonne ces derniers jours sur les plateformes de streaming et les réseaux sociaux. Tiré du roman du même nom de Robert Harris, ce film d’Edward Berger sorti en décembre 2024 suit le cardinal fictif Lawrence, incarné par Ralph Fiennes, chargé d’organiser l’élection du prochain pape. Mais ce thriller décrit-il de manière aussi réaliste qu’il en a l’air ces moments historiques ? La Croix démêle pour vous le vrai du faux.
• 17 h 30 – Une visite virtuelle de la chapelle Sixtine
Jusqu’à la fin du conclave, les cardinaux se réunissent deux fois par jour dans la chapelle Sixtine pour voter. Pour découvrir les magnifiques fresques de ce lieu symbolique sans embêter les électeurs, notamment une visite virtuelle est proposée à cette adresse.
• 17 h 11 – Des scrutins millimétrés
L’élection du futur pape doit se faire en suivant un processus millimétré. Chaque demi-journée de conclave, des scrutateurs sont tirés au sort, puis chaque électeur vient déposer son bulletin dans l’urne posée sur l’autel de la chapelle Sixtine.
Le dépouillement commence alors : un premier scrutateur agite l’urne, un autre compte les bulletins, puis les scrutateurs s’assoient à une table devant l’autel. Le premier prend un bulletin, le déplie et le regarde avant de le passer au second qui regarde lui aussi le nom inscrit, avant que le troisième ne s’en saisisse et prononce à haute voix le nom de l’élu, « pour que tous les électeurs présents puissent noter le suffrage sur une feuille préparée à cet effet », précise Universi Dominici gregis. Au fur et à mesure, le dernier scrutateur les perfore d’une aiguille munie d’un fil qu’il noue après le dernier bulletin. Si quelqu’un recueille au moins deux tiers des suffrages, c’est le nouveau pape.
• 17 h 05 – TÉMOIGNAGE. Frère Stanislaus veut « un pape bon théologien et très humain »
« On a choisi la meilleure place, devant et au centre. On voit la cheminée et le balcon où le pape apparaîtra, comme ça, pas besoin de bouger », se targue frère Stanislaus, de la congrégation des Frères franciscains de l’Immaculée, à Rome. Se protégeant du soleil sous un parapluie place Saint-Pierre, il explique avoir attendu cet après-midi pour venir, « avant, je savais que la fumée blanche était improbable. Je pense qu’on peut l’avoir ce soir ou demain. »
Originaire des Philippines, il ne cache pas qu’il a un candidat favori qui partage la même nationalité que lui. Son ami assis à côté de lui, un frère brésilien, penche également pour le même homme. « Et si ce n’est pas lui, j’ai aussi un nom italien en tête, que je sais très ouvert sur le monde. Mais trêve de plaisanterie, au-delà des nationalités, le plus important est d’avoir un homme qui puisse guider l’Église et qui pour cela doit être un très bon théologien et très humain. »
• 16 h 54 – Sur la place Saint-Pierre, les fidèles suspendus au scrutin
Déjà présents en nombre hier soir, les fidèles étaient au rendez-vous dès huit heures ce matin sur la place Saint-Pierre. Argentins, Français, Tchadiens, Allemands… Après la nouvelle fumée noire de ce midi, tous attendent avec impatience la fumée blanche et l’arrivée du nouveau pape à la loggia.
• 16 h 44 – Combien de voix faut-il pour être élu pape ?
Il faut réunir une majorité des deux tiers des voix des cardinaux électeurs. Dans le conclave actuel, cela représente 89 voix sur 133. Cette règle remonte à 1179, et a été brièvement assouplie en 1996 par Jean-Paul II, qui autorisait une majorité simple après 30 scrutins.
Mais Benoît XVI est revenu sur cette disposition en 2007, craignant qu’une majorité puisse imposer un candidat sans consensus. Désormais, même en cas de blocage, seuls les deux candidats en tête restent éligibles, mais le seuil des deux tiers reste obligatoire.
• 16 h 29 – Des goélands en mondovision
Alors que les regards du monde entier scrutent la cheminée de la chapelle Sixtine dans l’attente d’un souffle blanc, promesse d’un nouveau pape, les goélands volent la vedette. Ces oiseaux s’installent régulièrement sur ce toit filmé par les médias du monde entier, inspirant une avalanche de « mèmes » et de comptes parodiques sur les réseaux sociaux.
Si la présence de ces oiseaux marins en ville surprend, ce sont pourtant des habitués des corniches du Vatican. Même loin des plages, Rome offre un environnement idéal : beaucoup de nourriture, peu de prédateurs et des lieux parfaits pour nicher, comme les toits, les monuments ou les clochers.
• 16 h 16 – Le programme de l’après-midi
Après la pause méridienne, les cardinaux électeurs se réunissent à nouveau dans la chapelle Sixtine à partir de 16 heures pour voter. Si un nom recueille deux-tiers des suffrages dès le premier scrutin, une fumée blanche s’échappera de la cheminée autour de 17 h 30, pour marquer l’élection d’un nouveau pape.
Si les cardinaux électeurs ne s’accordent pas au premier vote, un second sera organisé dans la foulée. Dans ce cas, une fumée, blanche ou noire, s’échappera de la chapelle Sixtine, probablement autour de 19 heures. Mais ces horaires ne sont que des estimations. Hier, les fidèles rassemblés place Saint-Pierre ont dû attendre jusqu’à 21 heures pour apercevoir la fumée !
• 16 h 02 – TÉMOIGNAGE. Pour Joy, « le pape reste une figure influente, même pour les protestants »
Alors que les cardinaux doivent se réunir à nouveau dans la chapelle Sixtine, Joy et sa fille Elisabeth s’apprêtent à rejoindre la file qui grossit devant les portiques de sécurité. « Nous sommes à Rome avec un groupe de protestants américains et nous voulons voir la fumée cet après-midi. Même si je suis sûre qu’elle sera encore noire », explique Joy. Elle espère un pape progressiste, ouvert sur les autres religions, attentif aux pauvres et aux femmes.
« Pour moi, le pape reste une figure très influente dans le monde, pas seulement pour les catholiques. Tout le monde écoute le pape… Sauf notre président », plaisante-t-elle. La photo que Donald Trump a postée sur les réseaux sociaux, déguisé en pape, l’a profondément choquée : « J’étais très en colère. Mon mari est catholique. On ne rigole pas avec la religion des gens, surtout dans des moments comme ça. »
Elisabeth et sa mère Joy, à Rome avec un groupe de protestants américains, vont se rendre sur la place Saint-Pierre ce jeudi 8 mai 2025 dans l’après-midi.
Elisa Brinai
• 15 h 44 – RÉCIT. En 2013, les jours qui ont précédé l’élection de François
À l’annonce de la renonciation de Benoît XVI, le 11 février 2013, le cardinal Jorge Mario Bergoglio reste silencieux. Deux semaines plus tard, le 27 février, il arrive à Rome pour le conclave, prêt à présenter sa démission pour retraite au prochain pape. La suite, on la connaît, et elle est bien différente : après un discours très remarqué pendant les congrégations générales, Bergoglio devient François le 13 mars 2013, après six votes des cardinaux. Retour sur les jours qui ont mené à l’élection du 266e pape.
• 15 h 25 – Et si l’élu n’était pas présent à Rome ?
Et si le conclave optait pour un pape qui ne soit pas un cardinal électeur présent à Rome. Un scénario improbable, mais prévu par les textes.
Si un cardinal non-électeur et absent de Rome est élu pape, une délégation discrète part le chercher sans alerter les médias. Une fois arrivé dans la Ville éternelle, il est introduit dans la chapelle Sixtine pour accepter officiellement son élection. Ce processus pourrait retarder l’apparition de la fumée blanche et l’annonce officielle. Un tel cas semble assez illusoire, mais il a bel et bien été anticipé.
• 15 h 08 – Des cardinaux électeurs aux profils variés
Seuls les cardinaux âgés de moins de 80 ans peuvent prendre part au vote pour élire le prochain pape. Sur les 133 électeurs réunis pour le conclave, le pape François en a créé 108. Pays d’origine, âge, date de création… Tour du monde d’un Collège cardinalice qui s’est beaucoup internationalisé.
• 14 h 51 – TÉMOIGNAGES. Pas de « grande différence » pour les commerçants
Dans le Borgo, le quartier jouxtant la cité vaticane, les commerçants voient les touristes affluer en cette période de conclave. « On voit plus de monde mais pas encore comme le jour des funérailles, la rue était vraiment pleine à craquer », se souvient une vendeuse de glace. « Oui, il y a plus de monde, reconnaît Tommasco, vendeur dans une boutique d’objets religieux. Mais pour nous, cela ne fait pas une si grande différence car comme nous ne vendons pas des petits souvenirs comme les boutiques voisines, les touristes de passage ne sont pas nos principaux clients. Et puis je pense que les gens viennent surtout pour voir la fumée, pas pour faire des achats. »
Après la fumée blanche, il pense qu’il fermera temporairement sa boutique pour se rendre place Saint-Pierre. Ce n’est pas le cas d’Alfonso, propriétaire d’une enseigne d’articles et de vêtements religieux un peu plus loin : « Non, en journée je ne fermerai pas le magasin. Mais si c’est le soir, oui, probablement que j’irai voir. »
« Les gens viennent surtout pour voir la fumée, pas pour faire des achats », témoigne Tommasco, vendeur dans une boutique d’objets religieux.
Elisa Brinai
• 14 h 34 – Les cardinaux sont-ils vraiment privés de poulet ?
Si, au Moyen Âge, les cardinaux ont pu être mis au pain et à l’eau pour accélérer leur vote, les choses ont évolué. La Maison Sainte-Marthe qui les accueille pendant le conclave est en effet un véritable hôtel. Selon la presse italienne, la nourriture y demeure simple.
Au petit-déjeuner : thé ou café, pain et confiture. Le déjeuner est lui aussi léger : riz ou pâtes avec des sauces simples, suivis d’un plat principal à base de viande blanche ou de poisson accompagné de légumes grillés et de salade et, enfin, un fruit de saison pour le dessert. Le soir, le dîner serait encore plus léger. L’ensemble des repas s’adapte aux besoins des cardinaux qui, souvent âgés, peuvent être soumis à des régimes spécifiques à cause de problèmes de santé, comme le diabète.
Autrefois, pour protéger le secret et la clôture du conclave, certains plats ont pu être interdits. C’est par exemple le cas des poulets entiers et de tous les plats farcis, où l’on aurait pu dissimuler un message à destination des cardinaux. Si, à l’époque moderne, les moyens de communication électroniques sont désormais davantage la hantise des services de sécurité du Vatican, ces traditions alimentaires seraient toujours respectées.
• 14 h 19 – Quand le conclave attire les bookmakers
Sur des plateformes comme Polymarket, Kalshi ou Betfair — habituellement consacrées à des événements variés allant de résultats sportifs à des spéculations géopolitiques — les mises ont dépassé les 19 millions de dollars. Une somme colossale, près de 50 fois supérieure (inflation prise en compte) à celle enregistrée en 2013 lors de l’élection de Jorge Bergoglio, selon The Economist.
D’après Oddschecker, qui regroupe les cotes de plusieurs plateformes de paris, le cardinal italien Pietro Parolin, secrétaire d’État du Vatican, est le plus susceptible d’être le prochain pape avec une cote moyenne de 2,25. Il est suivi du cardinal Luis Tagle des Philippines, avec une cote de 3,1, du cardinal italien Matteo Zuppi (6,1) puis de Pierbattista Pizzaballa, le patriarche latin de Jérusalem (6,9). Le Français Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, se hisse dans le top 10 des bookmakers avec une cote moyenne de 22,8.
• 14 h 02 – TÉMOIGNAGE. Camila et Djonathan : « Pourquoi pas un pape brésilien ? »
Alors que six cardinaux brésiliens participent au conclave, tous les espoirs sont permis pour Camila et Djonathan, jeune couple originaire du Brésil et vivant en Italie, près de Florence. « Après un pape argentin, pourquoi pas un pape brésilien ? », s’enthousiasme Djonathan, avec le drapeau de son pays sur les épaules. « Je dis ça, mais au fond je pense qu’ils vont choisir un Italien pour revenir à quelque chose de plus classique. On voit partout dans le monde un retour du conservatisme et notamment au Brésil. Je pense qu’ils vont choisir un pape au centre, qui puisse parler à toutes les tendances », analyse cet étudiant.
Avec six cardinaux brésiliens participant au conclave, tous les espoirs sont permis pour Camila et Djonathan, un jeune couple originaire du Brésil.
Elisa Brinai
« J’espère qu’on va voir ce nouveau pape, aujourd’hui. On a prévu de passer toute la journée ici. Ça me fait drôle d’être sur cette place, car nous étions venues pour Noel et pour l’ouverture du Jubilé et nous avions vu le pape François. Être ici, sans lui, c’est un peu triste », confie Camila.
• 13 h 44 – Que font les cardinaux entre les scrutins du matin et de l’après-midi ?
Après le deuxième scrutin de la matinée, les cardinaux électeurs quittent la chapelle Sixtine pour retourner déjeuner à la Maison Sainte-Marthe. Ensuite, ils peuvent se reposer dans leur chambre. Certains préfèrent se retirer à la chapelle de la Maison Sainte-Marthe ou se confesser. D’autres peuvent aller se promener dans une partie des jardins du Vatican qui a été close à leur usage exclusif et où ils ne peuvent croiser personne. À 16 heures, les cardinaux retournent dans la chapelle Sixtine pour un nouveau scrutin, deux si le premier n’aboutit pas.
• 13 h 25 – Et si un cardinal tombe malade pendant le conclave ?
Tout est prévu. Des médecins et des infirmiers, qui ont tous prêté le serment de garder le secret du conclave, sont à la disposition des cardinaux. Si un cardinal est trop faible pour se rendre à la chapelle Sixtine, trois cardinaux électeurs tirés au sort vont chercher son vote à la Maison Sainte-Marthe. En revanche, si un cardinal est hospitalisé hors du Vatican, il ne peut voter tant qu’il n’est pas revenu. Il peut toutefois réintégrer le conclave s’il guérit avant l’élection.
• 13 h 00 – TRIBUNE. « Dieu a-t-il un favori ? »
Le nouveau pape est-il choisi par Dieu ? Selon le père Clément Barré, il n’y a pas qu’un seul bon candidat pour succéder à François. Pour ce prêtre du diocèse de Bordeaux, le rôle des cardinaux électeurs est de choisir, avec l’aide de Dieu, qui pourrait être le meilleur pape selon eux et non chercher celui que Dieu aurait élu.
• 12 h 46 – TÉMOIGNAGE. Christina : « c’est le sixième conclave que je vis place Saint-Pierre »
Au centre de la place, Christina, 84 ans, en fauteuil roulant, est accompagné de ses deux filles et de sa petite fille : « c’est le sixième conclave que je vis ici, explique cette Romaine. Pour tous les conclaves, je suis venue tous les jours ! »
« On était déjà là hier, explique Vicentini, sa fille. On a attendu cinq heures ! Alors aujourd’hui, on a pris les tabourets pliables. » Elle en est pour sa part à son quatrième conclave.
Christina, 84 ans, originaire d’Italie, attend l’annonce du nouveau pape aux côtés de sa fille Vicentini, ce jeudi 8 mai 2025.
Elisa Brinai
« C’est beaucoup plus sécurisés que les fois précédentes. Avant on pouvait faire des allers-retours chez nous mais aujourd’hui avec toutes les barrières autour de la place et les contrôles, c’est plus difficile de sortir. Donc on va rester ici toute journée. Et si ça dure jusqu’à ce soir, nos frères et nos fils nous rejoindront. Pour nous le conclave, c’est une affaire de famille », raconte-t-elle.
• 12 h 22 – Pourquoi une fumée noire ?
Jusqu’à la fin du conclave, les caméras de télévision du monde entier sont rivées sur la cheminée de la chapelle Sixtine, pour voir la couleur de la fumée qui s’en échappe. Si elle est noire, personne n’a été élu ; si elle est blanche, l’Église catholique a un nouveau chef. Mais ce mode d’annonce du résultat de l’élection n’a pas toujours été infaillible.
• 12 h 11 – La place Saint-Pierre se vide pour la pause de midi
La foule ne l’attendait pas si tôt, elle a presque été surprise par la fumée noire s’échappant de la cheminée de la chapelle Sixtine. Ce sont les premiers « oooh » de déception qui ont alerté tout le monde. « Dommage, c’est loupé, réagit Sarah, Italienne et originaire de Gênes. On habite loin et on ne peut pas rester donc je suis déçue. Mais nous aurons quand même vécu l’ouverture du conclave hier, c’était une première pour nous. J’ai trouvé ça très émouvant en tant que croyante, c’était très beau. Maintenant, on va suivre la suite à la télévision. » Sarah, son mari et son amie quittent la place Saint-Pierre, comme beaucoup de monde.
Sarah, son mari et une amie, quittent la place Saint-Pierre après que se soit échappée la deuxième fumée noire de la chapelle Sixtine, ce jeudi 8 mai 2025.
Elisa Brinai
• 11 h 51 – Nouvelle fumée noire
Comme hier soir, c’est une fumée une fumée noire qui vient de s’échapper de la cheminée de la Chapelle sixtine. Elle est programmée pour durer sept minutes. C’est le signe que les deux tours de scrutins organisés dans la matinée n’ont pas permis aux cardinaux électeurs de trouver le successeur du pape François. Près de 15 000 personnes s’étaient réunies sur la place dans l’attente de la fumée.
Deux scrutins supplémentaires sont prévus dans l’après-midi. D’autres suivront les prochains jours, jusqu’à ce qu’un nom recueille plus de deux tiers des suffrages.
• 11 h 44 – Ce qu’il faut savoir sur le conclave
L’élection d’un pape, étape cruciale dans la vie de l’Église catholique, doit respecter une procédure très codifiée. Qui peut accéder au trône de Pierre ? Quelles conditions doivent être réunies pour devenir pape ? Voilà ce qu’il faut savoir sur le conclave permettant d’élire le successeur de François.
• 11 h 36 – TÉMOIGNAGE. Marie-Ange et Dominique attendent ensemble, mais pas le même pape
Un voile léger posé sur la tête, Marie-Ange égrène son chapelet, accoudée aux barrières de la place Saint-Pierre à côté de Dominique. Amis de quinze ans, hospitaliers à Lourdes, tous deux ont pris la voiture mardi matin pour descendre à Rome suivre le conclave. Lui vient d’Arcachon, elle de Rennes-le-Château, dans le Tarn. « Elle est très engagée, moi moins, mais c’est un truc à vivre. Déjà j’avais fait la messe d’ouverture de Notre-Dame », explique Dominique, 64 ans.
Marie-Ange, 45 ans, dit prier pour le futur pape « parce que le monde part en cacahuète et a besoin de prière ». « On attend un saint pape », précise-t-elle, avant que Dominique corrige : « On n’a pas les mêmes idées. Moi je rêve d’un pape qui fasse se marier les prêtres et ouvre la prêtrise aux femmes… Mais je ne pense pas que je le verrai ».
Marie-Ange et Dominique, qui n’a pas souhaité être pris en photo, sont venus ensemble à Rome pour suivre le conclave.
Céline Hoyeau
Eux aussi espèrent que la fumée blanche sera pour aujourd’hui. « On a tablé sur trois jours. Statistiquement ça ne devrait pas durer tellement plus. Après, on doit rentrer car on n’aura plus d’hébergement… », explique Dominique, pragmatique. Plus mystique, Marie-Ange ajoute : « Les cardinaux devraient de toute façon se dépêcher pour montrer que l’Église est soudée, et pas divisée ».
• 11 h 23 – Les fidèles prêts à rester place Saint-Pierre « tous les jours »
Même s’ils ne s’attendaient pas à une fumée blanche dès mercredi soir, les fidèles étaient nombreux sur la place Saint-Pierre dès 19 heures, les yeux rivés vers la cheminée de la chapelle Sixtine. Et si l’attente était longue – deux heures – cela ne les a pas découragés : ils comptent bien être de nouveau aux premières loges ce jeudi. « Nous serons là chaque jour du matin au soir, jusqu’à ce qu’il y ait un pape » a confié à La Croix Brayyant, venu de Guadalajara, au Mexique, dès qu’il a appris la mort de François.
• 11 h 10 – TÉMOIGNAGE. Le frère Noé veut un pape « proche des gens »
Sur la place Saint-Pierre, des touristes, des religieux et des fidèles de tous pays sont installés pour cette deuxième journée d’attente. Munis d’eau et de sandwichs, alternant lunettes de soleil et parapluie à mesure que le temps change. Assis en tailleur dans sa robe de bure bleu ciel, pieds nus, le frère Noé, un Tchadien de 28 ans, comble l’attente en lisant des partitions de musique.
Le frère Noé (au premier plan) comble l’attente en lisant des partitions de musique.
Céline Hoyeau
Missionnaire de la charité, il apprend le piano et jette de temps en temps un œil vers la loggia de la basilique d’où le futur pape donnera sa première bénédiction dans quelques heures ou quelques jours. Un pape africain ? « L’espoir y est… », sourit le jeune homme, avant de se raviser : « Ce qui compte c’est qu’il soit proche des gens. La pauvreté est autant matérielle que spirituelle aujourd’hui et nous avons besoin d’un pape comme Jésus, bon berger ».
• 10 h 55 – La chapelle Sixtine, théâtre symbolique du conclave
Les 133 cardinaux électeurs se trouvent dans la chapelle Sixtine pour élire le successeur du pape François. Retour sur l’histoire de ce lieu emblématique de la papauté, qui a accueilli tous les conclaves depuis 1878.
• 10 h 37 – Un conclave présidé par le cardinal Parolin
En tant que premier des cardinaux évêques âgés de moins de 80 ans, c’est le secrétaire d’État du Saint-Siège Pietro Parolin qui préside ce processus exceptionnel destiné à élire le futur successeur de Pierre. Aux côtés de François pendant plus de dix ans, l’équivalent du premier ministre du Saint-Siège a défendu avec ardeur les choix du pape argentin, tout en marquant parfois, en toute discrétion, quelques distances.
• 10 h 25 – TÉMOIGNAGE. Philipp et Katherine espèrent voir la fumée blanche
Apprenant que le conclave débutait le 7 mai, en plein milieu de leurs vacances romaines prévues de longue date, Philipp et Katherine ont bousculé leur programme de visite pour voir tous les monuments importants lundi et mardi et se réserver pour la place Saint-Pierre mercredi et ce jeudi. Hier soir, ils ont attendu jusqu’à 21 heures dans la foule compacte pour voir finalement la fumée noire s’élever dans la nuit romaine.
Leur retour en Allemagne étant prévu demain matin, tous deux espèrent que la fumée blanche sera pour aujourd’hui. Et sinon ? « Ce sera forcément une déception. Aujourd’hui c’est notre dernière chance », glisse Philipp, 45 ans, qui s’est positionné avec son fauteuil roulant auprès des barrières, orienté vers la cheminée installée pour l’occasion sur le toit de la chapelle Sixtine. Lui-même va de temps en temps à la messe avec sa femme et forme le vœu que le futur pape « continue ce qu’a commencé le pape François ». « Espérons qu’il aura la même ouverture d’esprit, la même ouverture au monde ».
Philipp et Katherine quittent Rome vendredi matin, et espèrent donc voir la fumée blanche ce jeudi.
Céline Hoyeau
• 10 h 13 – Une foule de journalistes pour le conclave
Environ 5 000 journalistes, venus du monde entier, sont accrédités pour suivre le conclave. Il s’agit de l’un des événements les plus couverts de la planète, après les Jeux Olympiques. Les JO de Paris avaient rassemblé près de 20 000 professionnels des médias.
• 10 h 02 – Un Français sur le trône de Pierre ?
Cinq Français figurent parmi les 133 cardinaux participant au conclave : Jean-Marc Aveline, Philippe Barbarin, François-Xavier Bustillo, Dominique Mamberti et Christophe Pierre. Si l’un d’eux était élu, ce serait une première depuis… 1370. Pourtant, l’Église catholique a déjà eu 16 papes venus de l’Hexagone à sa tête, un chiffre faisant de la France le deuxième pays pourvoyeur d’évêques de Rome, derrière l’Italie.
• 9 h 43 – Une procession ininterrompue entre deux papes
Les pèlerins du Jubilé de l’espérance, ici un groupe venu d’Indonésie, avancent en direction de la porte sainte de la basilique Saint-Pierre. Arrivés sur le parvis, ils passeront sous le balcon où le Français Dominique Mamberti, cardinal protodiacre, doyen des cardinaux diacres, dira Habemus papam (Nous avons un pape).
• 9 h 26 – TÉMOIGNAGE. Sœur Anthony, religieuse indienne, insiste sur la place des femmes
Vêtue de son sari orange, sœur Anthony sort de la basilique Saint-Pierre, croix autour du cou, et passe en revue la place devant elle, encore vide en début de matinée. La religieuse indienne, supérieure générale de la congrégation Sainte-Anne (CSSA) en Inde avait prévu son voyage à Rome de longue date et ne se doutait pas qu’elle vivrait cette expérience. Elle espère que le successeur de François poursuivra ses combats. « Je voudrais que le futur pape continue de parler aux pauvres et qu’il s’empare du thème de l’écologie. »
Sur la place des femmes au sein de l’Église, la sœur estime que la réflexion entamée ne pourra pas s’arrêter. Elle a été marquée par la première nomination en janvier dernier d’une femme à la tête d’un dicastère (Sœur Simona Brambilla au dicastère pour la vie consacrée). « François a répété que les femmes étaient essentielles dans l’Église. Je pense que c’est une question moderne et que tout le monde l’a compris, espère-t-elle. Ça ne doit pas être une ligne de fracture. On va forcément poursuivre dans cette direction. »
• 9 h 03 – Combien de scrutins peuvent avoir lieu chaque jour ?
Les cardinaux peuvent voter jusqu’à quatre fois par jour : deux fois le matin et deux fois l’après-midi. Chaque vote suit une procédure très formelle, avec appel nominal et dépôt de bulletin dans une urne. Si les cardinaux se mettent d’accord dès le premier vote de la deuxième journée, la cheminée devrait émettre une fumée blanche dès le milieu de matinée. Dans le cas où ni le premier, ni le deuxième vote de la matinée n’aboutiraient, aucune fumée ne s’en échappera jusqu’à celle, noire, du midi. Même chose l’après-midi.
• 8 h 42 – Les conclaves les plus longs et les plus courts de l’histoire
Le conclave le plus long de l’histoire moderne ? Celui de 1314 à 1316, qui a duré deux ans. Le plus court ? Octobre 1503, quelques heures seulement. Plus récemment, celui de 2005 qui a élu Benoît XVI a duré deux jours. La tendance actuelle montre que les longues discussions se font en amont, pendant les congrégations générales, ce qui raccourcit le conclave proprement dit.
• 8 h 27 – Conclave, mode d’emploi
Plus qu’un acte électoral, c’est toute une liturgie qui prend place à la chapelle Sixtine, cet après-midi. Le conclave est soigneusement réglé par deux textes : l’Ordo rituum conclavis et la constitution apostolique de Jean-Paul II et Benoît XVI, Universi Dominici gregis. Nombre de votes, scrutateurs, fumée… La Croix vous détaille ce rituel très codifié.
• 8 h 14 – Fantapapa, une appli pour jouer au cardinal électeur
Dans la chapelle Sixtine, le conclave se tient à huis clos. Mais, en ligne, des milliers de personnes parient déjà sur le nom du futur pape. Conçu sur le modèle de Fantacalcio, jeu de football très populaire en Italie, le jeu en ligne Fantapapa propose aux internautes de constituer une équipe virtuelle de onze cardinaux susceptibles, selon eux, de succéder à François.
• 8 h 01 – Quelle peut-être la durée maximale d’un conclave ?
Le conclave suit un calendrier rigoureux défini par la Constitution Universi Dominici gregis. Ce processus crucial pour la vie de l’Église catholique peut durer plusieurs jours, voire plus d’une semaine, mais les plus récents ont toujours été courts.
Tous les jours, les cardinaux électeurs votent plusieurs fois. Si personne n’est élu au bout de trois jours, les cardinaux font une pause d’une journée : pas pour se reposer, mais pour prier, échanger et écouter une exhortation spirituelle.
Ce cycle peut se répéter jusqu’à trois fois. À l’issue de ces douze jours, si aucun pape n’est trouvé, les votes sont restreints aux deux cardinaux ayant obtenu le plus de suffrages au dernier scrutin, afin de sortir d’un éventuel blocage.
• 7 h 50 – Fumée noire tardive au soir du premier jour de conclave
Mercredi soir, la fumée noire s’est fait attendre. Attendue à partir de 19 heures, elle s’est échappée à 21 heures seulement de la chapelle Sixtine. Le signe qu’en ce premier jour de conclave, les cardinaux n’avaient pas encore élu le successeur du pape François.
De nouveaux scrutins sont organisés ce jeudi, jusqu’à ce qu’un nom recueille plus de deux tiers des suffrages. Quatre tours pourraient ainsi avoir lieu dans la journée. La première fumée, indiquant les deux premiers résultats, est attendue en fin de matinée.
Bonjour et bienvenue dans ce Live consacré à la deuxième journée du conclave réuni pour élire le successeur du pape François, ce jeudi 8 mai 2025.