Heurts avec la police de l’immigration: Donald Trump s’apprête à envoyer la garde nationale à Los Angeles, une première depuis 60 ans
La dernière fois qu’un président s’affranchissait de la volonté d’un gouverneur pour envoyer la garde nationale dans un Etat, les Etats-Unis étaient encore embourbés au Vietnam et les manifestations pour les droits civiques battaient leur plein. C’est d’ailleurs pour sécuriser une marche en Alabama, protestant contre la politique ségrégationniste sudiste, que Lyndon B. Johnson était passé outre les volontés du gouverneur George Wallace, qui refusait de protéger les manifestants. 60 ans plus tard, c’est au contraire pour contenir des manifestations que 2000 soldats vont être déployés à Los Angeles, qui a vu vendredi et samedi des heurts entre habitants et police des frontières.
Point de départ de ce week-end de violences: un raid des agents de la ICE (United States Immigration and Customs Enforcement) dans le Fashion District de la ville des anges, à la recherche de travailleurs sans papiers. Les policiers ont été accueillis par des jets d’œufs et ont fini par disperser la foule amassée avec du gaz lacrymogène et des lanceurs de balles de défense. Cette descente massive n’est pas une première et la stratégie de l’administration Trump de viser les lieux de travail pour débusquer des personnes potentiellement entrées illégalement aux Etats-Unis s’intensifie ces derniers temps. But avoué: atteindre les 3000 arrestations par jour dans tout le pays, annonçait Stephen Miller, adjoint au chef de cabinet de la Maison-Blanche, sur Fox News à la fin mai. Jusqu’à présent, 660 personnes ont été arrêtées quotidiennement depuis le début du second mandat du républicain.
