Festival de Cannes: avec «Alpha», Julia Ducournau continue à se regarder le nombril
Retour forcément attendu en compétition que celui de Julia Ducournau, quatre ans après une Palme d’or obtenue avec son deuxième long métrage, Titane. Un sacre qui en avait surpris plus d’un, et c’est peu dire, tant ce film de genre sous (trop) forte influence du body horror tel que pratiqué par David Cronenberg nous avait paru aussi creux que prétentieux, mû par une volonté de choquer plutôt que de signifier. Voici donc la réalisatrice française de retour avec Alpha, un troisième long dont le seul résumé officiel ne déflorait pas grand-chose d’une histoire de nouveau construite dans une évidente posture provocatrice: «Alpha, 13 ans, est une adolescente agitée qui vit seule avec sa mère. Leur monde s’écroule quand, un jour, elle rentre de l’école avec un tatouage sur le bras.»
Ce tatouage, un grand A comme Alpha (Mélissa Boros), la précoce préadolescente se l’est fait tatouer artisanalement lors d’une fête. Sa mère (Golshifteh Farahani) est médecin et elle s’inquiète: l’aiguille était-elle propre? Car un impitoyable nouveau virus qui se transmet par le sang vient d’apparaître, et il est mortel. Inquiète, ostracisée par ses camarades de classe, à l’exception d’un camarade amoureux, Alpha va soudainement devoir partager sa chambre avec son oncle Amin (Tahar Rahim, qui en fait des tonnes), un junkie rachitique dont elle n’a aucun souvenir et que sa mère veut aider dans sa tentative de sevrage. A-t-il contracté le virus, qui semble autant toucher les accros à l’héro que la communauté gay?
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