En séance à Neuchâtel, le Conseil fédéral reste discret sur la crise économique mondiale
Sous un ciel bleu sans nuage qui tranche avec ceux qui s’amoncellent sur l’économie mondiale, une certaine agitation anime ce mercredi matin les alentours du Château de Neuchâtel. Il est 8h15, et une dizaine de policiers veillent au grain devant le siège du gouvernement cantonal, où patientent sa présidente Florence Nater, la chancelière Sylvie Despland et une nuée de journalistes. Quelques minutes plus tard, «Minibus 1» et «Minibus 2» arrivent escortés par des motards. Les portes des grands fourgons bleus du Conseil fédéral s’ouvrent, la présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter en descend, suivie de ses six collègues. «Félicitations pour votre élection», dit-elle en saluant la ministre neuchâteloise reconduite le 23 mars.
La 20e séance extra-muros du Conseil fédéral est lancée. Sans attendre, ses membres s’engouffrent dans le Château, à l’exception de la présidente PLR, qui prend place derrière un pupitre installé dans la cour pour quelques minutes d’échange avec les médias. «Elle va s’exprimer sur cette visite, ce n’est pas le moment de poser des questions sur l’actualité», prévient d’entrée la vice-chancelière Ursula Eggenberger, sans provoquer de grand étonnement. Ces traditionnelles rencontres sont rarement l’occasion d’aborder des sujets bouillants.