Droits de douane: quand le homard américain est brandi comme arme de négociation en plein chaos trumpien
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«L’UE importera davantage de homards et de viande de bison américains.» Lâchée mardi à Bruxelles par un haut responsable de la Commission européenne lors d’un briefing technique, la petite phrase vaut son pesant de dollars. Ainsi donc, le homard américain a de nouveau frappé. Le crustacé décapode est, qu’il le veuille ou non, devenu un acteur de marque des négociations commerciales entre les Etats-Unis et l’Union européenne (UE), qui se sont soldées par un taux de 15% imposé aux produits européens importés sur sol américain.
Il figure sur la liste des produits américains à taxer pour 93 milliards de dollars. Celle que l’UE n’a jamais activée. Bruxelles vient de prolonger de six mois la suspension de ces mesures de rétorsion qui étaient censées entrer en vigueur le 7 août en cas de non-accord. Sur une liste de 218 pages dévoilée en mai, le homard remplissait 15 lignes tarifaires différentes. Mais le voilà de retour au frigo. Toujours exempté de droits de douane.