Dans son studio marseillais, Sami Galbi bricole son futur
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A Marseille, dans le sous-sol des studios de la Friche la Belle de Mai, Sami Galbi travaille en solitaire. Le musicien franco-marocain, installé dans le canton de Vaud, savoure cette parenthèse après une année chargée: la sortie récente d’un premier album très personnel, le début d’une forte exposition médiatique, la promotion et les concerts qui se suivent. Dans cette ancienne manufacture de tabac devenue un centre culturel alternatif majeur de France, Sami Galbi revient d’une certaine manière au laboratoire après une période de décompression passée au Maroc. Loin de la pression et des tentations, il se donne le temps d’expérimenter sans limite, de tenter un morceau dubby disco. Et pourquoi pas?
«Je n’avais qu’une envie: faire du son», dit-il simplement. Cette semaine de résidence, il l’a voulue comme un sas, un souffle, une manière de reprendre contact avec la spontanéité. «C’est ce qui m’avait vraiment réussi au début: faire des choses sans penser ni à la réception par le public, ni par rapport aux pros.» Pas de manager sur place, juste lui, un ordinateur, sa guitare, son petit parc d’instruments numériques, quelques vieux 45 tours offerts pas un ami marocain. Et l’envie de composer.