colère sur les réseaux après l’ouverture de la baignade dans la Seine le jour de la fête nationale algérienne

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L’ouverture de la baignade dans la
Seine ce samedi 5 juillet 2025 n’a clairement pas fait l’unanimité.
Les internautes sont en effet nombreux à avoir pointé du doigt les
autorités pour avoir choisi cette date pour cet événement.

La Ville de Paris a inauguré officiellement trois sites de
baignade dans la Seine ce samedi 5 juillet. Une première historique
à quelques semaines de
la grande marche Héritage Olympique prévue pour le 20 juillet
prochain. Si l’événement se voulait festif et symbolique d’un
nouveau rapport à la nature en milieu urbain, il a toutefois
suscité une vague de critiques sur les réseaux sociaux. Plusieurs
internautes accusent même les autorités françaises d’avoir choisi
délibérément cette date qu’ils jugent chargée de mémoire et
politiquement sensible.
Une
baignade dans la Seine qui résonne de manière tragique
Le 5 juillet est en effet une date hautement symbolique pour
l’Algérie. Elle marque en effet l’indépendance du pays, proclamée
en 1962 après une guerre de libération contre la France. Chaque
année, cette fête nationale donne ainsi lieu à des commémorations
en hommage aux « martyrs » tombés au combat ou lors de
manifestations contre la domination coloniale. Pour certains
utilisateurs de X (anciennement Twitter), TikTok ou Instagram, le
choix de cette date pour autoriser la baignade dans la Seine
résonne de manière tragique avec l’histoire commune
franco-algérienne. Ils pointent notamment le souvenir encore vif de
la répression du 17 octobre 1961, lorsque des dizaines de
manifestants algériens pro-FLN furent tués par la police française
et jetés dans le fleuve.
Les
contestations s’enchaînent sur les réseaux sociaux
« Les gens se baignent dans la scène [sic] sans savoir qu’on
y a noyé des Algériens » dénonce ainsi une militante
propalestinienne sur X. Une vidéaste engagée auprès de La France
insoumise écrit de son côté sur TikTok : « C’est juste de la
provocation envers les Algériens, gloire à nos martyrs ».
D”autres messages viraux accusent aisni la mairie de Paris d’avoir
agi en toute connaissance de cause : « Honte à la mairie
d’avoir choisi cette date où l’on fête la mémoire de nos martyrs.
C’est un symbole de provocation et de haine ».
Un geste symbolique qui en dit long sur les blessures du passé
Cette polémique intervient alors que les mémoires autour de la
guerre d’Algérie restent vives de part et d’autre de la Méditerranée. Le geste des
athlètes algériens qui ont jeté des roses dans la Seine lors de la
cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques en hommage aux victimes
du 17 octobre 1961 illustrait déjà en partie cette charge
mémorielle. Si la coïncidence de dates n’a pas été commentée
officiellement par la mairie, la réaction de nombreux internautes
montre combien certaines blessures du passé colonial français
continuent de résonner dans l’actualité.