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Chasser les exoplanètes pour mieux comprendre d’où on vient, et chérir où on vit

Elles se nomment «Trappist-1 d», «Proxima Centauri b», «Teegarden’s Star c» ou encore «Wolf 1069 b». Derrière ces appellations étranges se cachent des mondes très lointains, des exoplanètes situées à des dizaines d’années-lumière de chez nous, et dont on ne sait pas encore grand-chose, si ce n’est qu’elles existent. Comme la Terre, toutes les exoplanètes tournent autour d’une étoile. Certaines – comme celles citées plus haut – le font dans la zone dite «habitable». Elles ne sont ni trop proches ni trop loin de leur propre soleil, juste ce qu’il faut pour que l’eau existe probablement sous forme liquide.

Il y a pile 30 ans, lorsque les deux futurs Prix Nobel suisses, Michel Mayor et son doctorant de l’époque Didier Queloz, ont annoncé avoir trouvé la première exoplanète, 51 Peg b, la communauté scientifique a d’abord été sceptique. Comment ces deux chercheurs dans un vieil observatoire du sud de la France avaient pu faire une découverte si majeure? Puis elle n’a pu nier l’évidence. La chasse aux exoplanètes était ouverte, avec une panoplie d’outils de détection et des missions d’envergure. En mai 2025, on en dénombrait près de 6000 connues, dont 70 «habitables». Six mille sur peut-être des millions, voire des milliards gravitant dans notre galaxie.

Sommes-nous donc si rares?

Que cherchent les scientifiques à travers cette quête? Pourquoi continuer à chasser des exoplanètes? Pour trouver des traces d’une vie ailleurs, disent les scientifiques. Mais aussi pour mieux comprendre d’où l’on vient, vaste question que l’humanité se pose depuis toujours. Comment notre Système solaire s’est-il formé? Comment la vie est-elle apparue sur notre planète bleue?

Lire aussi: En graphiques – Près de 6000 exoplanètes découvertes en trente ans et toujours pas de jumelle de la Terre

Sur les milliers d’exoplanètes connues pour l’instant, aucune ne possède des caractéristiques semblables à celles de la Terre. Et aucun de ces systèmes extrasolaires ne ressemble au nôtre. Sommes-nous donc si rares, le fruit d’une coïncidence unique forgeant les conditions nécessaires à la formation de la vie? Ou bien est-ce la science qui n’a pas encore regardé soit au bon endroit, soit au bon moment dans l’histoire de ces planètes (il y a 4,5 milliards d’années, la nôtre n’était qu’une boule incandescente)?

Le fabuleux télescope spatial James Webb est déjà au travail, pour traquer dans les exo-atmosphères des marqueurs supposés de la vie – du moins telle qu’on la connaît ici. Une quête excitante et vertigineuse, qui nous rappelle aussi à quel point notre planète est singulière, et qui devrait nous inciter à la chérir.

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