Festival de Cannes, jour 4: deux cinéastes iraniens aux choix opposés dans la course à la Palme d’or
Le Festival de Cannes a toujours été attentif au cinéma iranien. En 1997, c’est finalement Abbas Kiarostami (1940-2016) qui offrait à son pays sa première – et toujours unique – Palme d’or, avec Le Goût de la cerise. L’an dernier, Mohammad Rasoulof aurait pu le rejoindre avec l’extraordinaire Les Graines du figuier sauvage, mais il a finalement dû se contenter du Prix spécial du jury, alors que son film aurait fait une Palme plus flamboyante qu’Anora. Une Palme plus politique, aussi, puisque Rasoulof, après avoir toujours travaillé dans son pays malgré les menaces et les arrestations, a finalement choisi de vivre et de travailler en exil, fuyant son pays à pied à travers les montagnes au moment de l’ouverture du festival.
La semaine prochaine, deux réalisateurs iraniens vont entrer dans la course à la Palme d’or. Le vétéran Jafar Panahi présentera Un Simple Accident, tandis que son cadet Saeed Roustaee dévoilera Woman and Child. Accusé par les mollahs de propagande contre le régime, Panahi est sous le coup d’une interdiction de filmer, assortie pendant longtemps d’une interdiction de voyager, qui a finalement été levée il y a deux ans – l’occasion pour lui de se rendre en France. Mais ça ne l’a jamais empêché de défier le gouvernement islamique en tournant des films de manière clandestine. En 2022, il signait par exemple avec Aucun ours un long métrage autoréflexif sur sa situation d’artiste que l’on veut censurer.
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