«Champagne des eaux de table», la marque Perrier est un monument en péril
Le scandale Nestlé Waters, dont plusieurs marques ont subi des traitements illégaux, relance le débat sur les eaux minérales «naturelles». Nous y consacrons deux articles, dont voici le premier.
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Affectée par les contaminations récurrentes de certains de ses captages, Perrier est dans l’attente d’une décision cruciale pour son avenir. Le préfet du Gard doit décider du sort de l’autorisation d’exploitation de l’eau minérale naturelle. La marque est en sursis. En attendant la décision préfectorale, le millier de salariés du site de Vergèze, dans le sud de la France, est dans l’expectative.
Nestlé Waters a annoncé début juillet avoir remplacé sa microfiltration, jugée non réglementaire. Un nouveau dispositif de microfiltration des eaux à 0,45 micromètre a été installé sur le site de Vergèze. Le 7 mai, le préfet du Gard avait donné deux mois au groupe pour retirer sa microfiltration à 0,2 micromètre, estimant, en se fondant sur l’avis des experts de l’Agence régionale de santé (ARS) Occitanie, que ce dispositif «modifie le microbisme de l’eau produite, en contradiction avec la réglementation en vigueur» sur les eaux minérales naturelles.