ce qu’il faut retenir de la situation du mercredi 11 juin

L’Ukraine récupère plus de 1000 corps de soldats
L’Ukraine a annoncé mercredi 11 juin avoir récupéré 1 212 corps de ses soldats tués sur le front avec la Russie, une des plus importantes opérations du genre depuis l’invasion lancée par Moscou il y a plus de trois ans.
« Les corps de 1 212 défenseurs tombés au combat ont été ramenés en Ukraine », a indiqué dans un communiqué la structure gouvernementale en charge du dossier. « Les enquêteurs » et médecins légistes « établiront dans les plus brefs délais l’identité des défunts », a-t-elle ajouté. Le négociateur en chef russe Vladimir Medinski ajoute que la Russie avait par ailleurs récupéré les corps de 27 de ses soldats tués.
La Russie et l’Ukraine échangeront jeudi des prisonniers de guerre « gravement blessés », a indiqué Moscou, nouvelle étape d’un accord conclu lors de récentes négociations entre les deux camps à Istanbul.
Le président serbe en Ukraine mercredi, une première
Le président serbe Aleksandar Vucic est attendu en Ukraine, une première pour le chef d’État de ce pays qui a gardé des relations cordiales avec Moscou depuis le début de la guerre en février 2022, a annoncé la présidence dans un communiqué.
« Le président de la République de Serbie se rendra en Ukraine pour une journée le mercredi 11 juin, où il participera au sommet Ukraine – Europe du sud-est », ont indiqué ses services dans un bref communiqué.
Jamais depuis le début de l’invasion russe en février 2022 le chef de l’État serbe ne s’était rendu en Ukraine. Cette visite arrive quelques jours après que la Russie a accusé les entreprises d’armement serbes d’essayer de « tirer dans le dos » de Moscou en vendant des munitions à l’Ukraine.
Quelques semaines plus tôt, Aleksandar Vucic, qui marche sur une fine ligne de crête entre son allié historique, la Russie, et sa volonté d’adhésion à l’Union européenne, était sur la place rouge à Moscou pour célébrer le 80e anniversaire de la défaite de l’Allemagne nazie.
Moscou minimise l’impact de l’attaque sur ses aérodromes
La Russie s’est employée à minimiser le préjudice infligé à ses aérodromes militaires par les récentes attaques de drones ukrainiens, en affirmant que son aviation stratégique n’en avait pas souffert outre mesure.
« Notre potentiel de dissuasion nucléaire (…) n’a pas subi de préjudice significatif », a assuré à la presse le vice-ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Riabkov, cité par l’agence de presse RIA Novosti, en accusant Kiev d’« exagérer délibérément et consciemment l’ampleur des conséquences de cette attaque ».
L’Ukraine a ciblé le 1er juin l’aviation militaire russe sur plusieurs aérodromes, jusqu’à des milliers de kilomètres de ses frontières, après avoir introduit clandestinement en Russie des drones explosifs au cours d’une opération complexe et ingénieuse. Selon Kiev, cette attaque spectaculaire survenue à la veille du deuxième cycle de discussions de paix russo-ukrainiennes à Istanbul a endommagé 41 avions, soit environ un tiers des appareils de l’aviation stratégique russe. Selon l’Allemagne, seuls 10 % ont été affectés en réalité.
Moscou a confirmé que plusieurs avions avaient « pris feu », mais sans en donner le nombre précis.
3 morts et 60 blessés dans des frappes
Des frappes russes ont tué deux personnes et fait au moins 60 blessés dans la nuit de mardi à mercredi à Kharkiv, la deuxième plus grande ville d’Ukraine, au lendemain de frappes similaires qui ont fait trois morts à Kiev et Odessa.
Celle visant Kharkiv dans la nuit de mardi à mercredi a tué une femme de 65 ans et un homme de 47 ans et fait au moins 60 blessés, dont neuf enfants, a indiqué la police régionale. « Dix-sept frappes de drones ont eu lieu dans deux districts » de cette ville à majorité russophone, a précisé son maire Igor Terekhov.
Deux personnes ont par ailleurs été blessées dans la nuit dans la région de Zaporijjia et une à Kherson, et des bâtiments ont été frappés dans la région d’Odessa, selon les autorités locales.