ce qu’il faut retenir de la situation du mardi 5 août

La Lituanie interpelle l’OTAN
La Lituanie a demandé mardi 5 août à l’OTAN de prendre des « mesures immédiates » pour renforcer sa défenses aérienne après avoir révélé qu’un drone russe retrouvé sur son territoire la semaine dernière transportait des explosifs.
Le ministre des affaires étrangères, Kestutis Budrys, a déclaré que lui et le ministre de la défense, Dovile Sakaliene, avaient écrit au chef de l’OTAN, Mark Rutte, pour lui demander « des mesures immédiates afin de renforcer les capacités de défense aérienne de la Lituanie ». Le 28 juillet, un drone militaire russe a violé l’espace aérien lituanien, a déclaré Kestutis Budrys sur X.
Le drone, qui a été repéré par des témoins oculaires au-dessus de certains quartiers de Vilnius, la capitale du pays, a finalement été retrouvé dans une zone d’entraînement militaire le 1er août.
Zelensky annonce avoir discuté avec Trump
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé avoir évoqué les sanctions contre Moscou et la coopération militaire au téléphone avec Donald Trump, à quelques jours de la date limite de l’ultimatum lancé par le dirigeant américain à la Russie.
« Nous avons parlé des sanctions contre la Russie », ainsi que « de la coopération bilatérale » entre Kiev et Washington en matière de défense, a dit le dirigeant ukrainien sur Telegram, mentionnant un « projet d’accord sur les drones ».
Le Kremlin a annoncé que la Russie ne s’imposera plus « aucune restriction » concernant l’usage d’armes à portée intermédiaire, accusant Washington d’attiser la course aux armements. Ces armes dites « à portée intermédiaire » désignent des missiles terrestres, capables de transporter des charges nucléaires ou classiques, et de frapper des cibles situées entre 500 et 5 500 kilomètres, soit l’ensemble du territoire européen.
« Il n’y a plus aucune restriction à cet égard en Russie (…), par conséquent, la Russie se considère en droit, si nécessaire, de prendre les mesures appropriées », a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors d’un briefing. Il a toutefois prévenu qu’il « ne faut pas s’attendre à des annonces » en cas de déploiement de tels missiles par Moscou car il s’agit « d’un domaine assez sensible et confidentiel ».
La veille, le ministère russe des affaires étrangères avait annoncé que la Russie levait son moratoire sur le déploiement d’armes à portée intermédiaire, accusant les États-Unis de préparer des déploiements d’armements qui menacent sa sécurité. Les États-Unis s’étaient retirés en 2019 du Traité sur les forces nucléaires de portée intermédiaire (INF), un texte qui limitait la production et le déploiement de ces armements, accusant Moscou de l’avoir violé.
Achat d’armes issues de réserves américaines
La Suède, le Danemark et la Norvège vont acheter des armes pour l’Ukraine provenant de réserves américaines, dans le cadre d’une récente initiative entre les États-Unis et l’Otan, a annoncé le gouvernement suédois.
Stockholm, Copenhague et Oslo vont faire don d’une aide militaire d’une valeur totale de 500 millions de dollars (environ 455 millions d’euros), comprenant des systèmes de défense aérienne, des armes antichars, des munitions et des pièces détachées, a-t-il détaillé.
« L’Ukraine ne se bat pas seulement pour sa propre sécurité, mais elle se bat aussi pour la nôtre », a souligné le ministre de la défense suédois Pal Jonson.
Le Kremlin juge les menaces américaines sur l’Inde « illégitimes »
Le Kremlin a dénoncé des menaces jugées « illégitimes » de Donald Trump visant à surtaxer les produits en provenance d’Inde, partenaire de Moscou à qui le président américain reproche d’acheter du pétrole russe en « grande quantité ».
« Nous entendons beaucoup de déclarations qui ne sont pratiquement rien d’autre que des menaces et des tentatives de forcer des pays à cesser leurs relations commerciales avec la Russie », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors d’un point presse, jugeant ces déclarations « illégitimes ». « Nous pensons que les pays souverains ont le droit de choisir leurs propres partenaires commerciaux », a-t-il ajouté.
L’armée russe revendique la prise d’une localité
L’armée russe a affirmé avoir conquis un nouveau village dans la région ukrainienne de Dnipropetrovsk (centre-est), atteinte récemment par ses troupes qui grignotent du terrain dans ce secteur.
Des unités du groupement « Est » ont « libéré » la localité de Sitchnévé (Ianvarskoïe en russe) située tout près de la frontière avec la région ukrainienne voisine de Donetsk, a écrit le ministère russe de la défense, dans un communiqué.
Des frappes au Nord-Est de l’Ukraine font six morts
Des frappes russes ont fait six morts dans le sud et le nord-est de l’Ukraine, dont un cheminot dans la région de Kharkiv, ont annoncé les autorités.
L’attaque a notamment touché des infrastructures ferroviaires dont la gare de la localité, tuant un mécanicien et blessant quatre autres cheminots, a annoncé la compagnie nationale des chemins de fer Ukrzaliznytsia. Des immeubles ainsi que des quartiers résidentiels ont également été touchés, a indiqué le maire Sergiy Zelensky, qui a fait état de deux enfants blessés.
L’Inde juge les menaces de Trump « injustifiées »
Le ministère indien des affaires étrangères a considéré lundi soir « injustifié » les réactions des États-Unis et de l’Union européenne (UE) concernant ses achats de pétrole russe et promis de réagir pour préserver les intérêts de son pays. « Cibler l’Inde est injustifié et déraisonnable », a indiqué le porte-parole du ministère indien des affaires étrangères, Randhir Jaiswal, dans un communiqué.
« Comme toutes les économies de premier plan, l’Inde va prendre les mesures nécessaires pour préserver ses intérêts nationaux et sa sécurité économique », a-t-il ajouté. Le président américain Donald Trump avait menacé peu avant d’augmenter « significativement » la surtaxe de 25 % qu’il prévoit de mettre en place sur les produits en provenance d’Inde, pays auquel il reproche d’acheter de « grandes quantités de pétrole russe ».