ce qu’il faut retenir de la journée du mardi 3 juin

Tirs mortels près d’un centre d’aide à Gaza
Le secrétaire général de l’ONU a condamné mardi 3 juin les tirs près d’un centre de distribution d’aide dans le sud de la bande de Gaza, qualifiant ces pertes de vies de « inconcevables », selon son porte-parole Stéphane Dujarric. La Croix-Rouge a confirmé la mort de 27 personnes, dont 19 décédées à leur arrivée à l’hôpital de campagne de Rafah et 8 autres peu après. « La majorité des blessés ont été touchés par balles », a précisé l’organisation.
De son côté, l’armée israélienne a reconnu avoir ouvert le feu en direction de « suspects » qui, selon elle, « mettaient en danger la sécurité des soldats ». Le général de brigade Effie Defrin a annoncé l’ouverture d’une enquête, affirmant que l’armée israélienne ne bloquait pas l’accès aux points de distribution d’aide, mais accusant le Hamas d’entraver ces livraisons.
Un pasteur évangélique à la tête de GHF
La Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une nouvelle organisation soutenue par les États-Unis, a annoncé la nomination à sa tête du pasteur Johnnie Moore, un évangélique américain pro-trump.
« Je suis honoré de mettre mon expérience au service de cette mission essentielle afin de contribuer à son expansion et de veiller à ce que la communauté humanitaire ainsi que la communauté internationale au sens large comprennent ce qui se passe sur le terrain », a déclaré dans un communiqué Johnnie Moore, qui a servi comme conseiller de Donald Trump sur les questions de liberté religieuse.
L’ONU dénonce un « crime de guerre »
Le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a qualifié de « crimes de guerre » les attaques contre des civils près des centres d’aide dans la bande de Gaza.
« Les attaques meurtrières contre des civils désespérés qui tentent d’accéder à des quantités dérisoires d’aide alimentaire à Gaza sont inadmissibles. Pour la troisième journée consécutive, des personnes ont été tuées autour d’un site de distribution d’aide géré par la Fondation humanitaire de Gaza », a indiqué Volker Türk, dans un communiqué.
27 morts dans des tirs israéliens
La défense civile de Gaza a annoncé que 27 personnes avaient été tuées par des tirs de l’armée israélienne près d’un centre de distribution d’aide humanitaire à Rafah, dans le sud du territoire palestinien, dans un nouveau bilan revu à la hausse.
« Vingt-sept personnes ont été tuées et plus de 90 blessées lors du massacre de civils qui attendaient l’aide américaine dans la zone d’Al-Alam à Rafah », a déclaré le porte-parole de la défense civile, Mahmoud Bassal, qui avait indiqué plus tôt que les victimes avaient succombé « aux tirs des forces israéliennes ».
L’armée israélienne a indiqué avoir été confrontée à des « suspects » lors d’un mouvement de foule le long des routes menant au site de distribution d’aide.
Ce nouveau drame est similaire à celui survenu dimanche au même endroit, au cours duquel 31 personnes ont été tuées et 176 blessées par des tirs israéliens selon les secours, au moment où ils étaient en route pour aller chercher de l’aide, d’après les témoignages.
Mort de trois soldats israéliens au nord de Gaza
L’armée israélienne a annoncé la mort de trois soldats, tués dans le nord de la bande de Gaza, portant à 424 le nombre de militaires israéliens tués dans le territoire palestinien depuis le début de son opération terrestre le 27 octobre 2023.
Cette annonce survient alors que l’armée israélienne a intensifié ses opérations militaires dans la bande de Gaza dans le but affiché d’en prendre le contrôle total.