Cannes 2025: des incontournables Dardenne aux coulisses d’«A bout de souffle»
Si la première édition du Festival de Cannes s’est déroulée à l’automne 1946, quelques mois après la première édition de celui de Locarno, la manifestation aurait dû voir le jour en 1939, mais la Seconde Guerre mondiale en avait décidé autrement. Jeudi matin, en ouverture de la conférence de presse d’annonce de la programmation de la 78e édition, sa présidente, Iris Knobloch, a commencé par rappeler la mission historique du festival, créé pour «offrir aux cinéastes du monde entier une terre d’accueil, voire d’asile au sens littéral». Et la juriste allemande, ancienne directrice du groupe Warner Bros. France, d’insister sur l’importance pour Cannes, dans le contexte actuel, de «réunir toutes celles et ceux qui, au-delà de leurs différences, parlent une même langue, celle du cinéma».
Le Festival de Cannes est la plus grande vitrine mondiale du 7e art, avec l’an dernier plus de 50 pays présents sur les écrans, pour un total de 39 000 professionnels accrédités, dont 4200 journalistes. On dit communément du cinéma qu’il est une fenêtre ouverte sur le monde, et ce sera encore le cas en mai prochain avec, à la seule exception peut-être du huitième épisode de la franchise Mission: Impossible, dévoilée hors compétition, des films d’auteur venus de tous les continents, et souvent profondément ancrés dans une réalité, qu’elle soit sociale, politique ou environnementale.