Peut-être parce qu’ils exigent de gros moyens techniques et financiers, ou aussi parce qu’ils ne sont pas universellement populaires, les sports automobiles ont moins souvent intéressé les producteurs et cinéastes que, par exemple, le football ou la boxe. Restent une poignée de films notables, comme l’exceptionnel Le Mans (Lee H. Katzin, 1971), avec Steve McQueen dans une combinaison empruntée à la légende fribourgeoise des circuits Jo Siffert, ou plus récemment Le Mans 66 (James Mangold, 2019), dont le titre original – Ford v Ferrari – disait mieux les enjeux, à savoir la lutte à distance entre deux conducteurs de légende.
Trente ans après avoir produit Jours de tonnerre, de Tony Scott avec Tom Cruise en pilote Nascar, voici que le puissant Jerry Bruckheimer (les deux Top Gun, les sagas Le Flic de Beverly Hills et Pirates des Caraïbes) se plonge dans la formule 1 avec un film, tout simplement intitulé F1 pour que ça claque, au colossal budget qui aurait avoisiné les 300 millions de dollars. Coproduit par Apple TV+, la société Plan B de Brad Pitt et, également, en guise de caution réaliste, le septuple champion du monde Lewis Hamilton, ce blockbuster a dès sa mise en chantier été annoncé comme le plus grand film jamais tourné sur les courses de voitures.
