Il est Argentin, il a 38 ans, il paraît d’un calme à toute épreuve et d’une douceur infinie, même face à des journalistes qui hurlent pour imposer leur question et à qui il répond qu’«il n’aime pas parler de [lui]». «L’essentiel est que l’équipe a fait un bon match». Encore en tenue, en crampons sur la moquette, il tient au bout de ses deux poignets bandés le trophée d’homme du match. Le meilleur joueur de la première rencontre de l’histoire de la Coupe du monde des clubs ne s’appelle pas Lionel Messi mais Oscar Ustari, gardien de but. C’est en grande partie grâce à lui que l’Inter Miami a obtenu le nul face à Al-Ahly samedi au Hard Rock Stadium de Miami (0-0). Le premier but de l’histoire du Mondial des clubs a attendu dimanche, et seulement 7 minutes, le temps pour le Français Kingsley Coman d’ouvrir le score pour le Bayern Munich face à Auckland City.
Il aurait pu s’appeler Trézéguet, surnom officiel de Mahmoud Ahmed Ibrahim Hassan. Mais l’attaquant égyptien, l’une des cinq stars spécialement recrutées par Al-Ahly pour cette Coupe du monde, a manqué un pénalty juste avant la mi-temps. Ou plutôt Ustari l’a arrêté, comme il s’était auparavant interposé devant Wessam Abou Ali (5e), Emam Ashour (8e), Ahmed Sayed Zizo (33e), permettant à l’Inter Miami de rester dans la partie. Et à Messi de briller en seconde mi-temps.
