A Genève, le violeur en série qui sévissait dans le milieu de la prostitution fait son mea culpa en appel
Le Tribunal correctionnel avait tapé fort – et même encore plus durement que ce que réclamait le parquet – en lui infligeant une peine privative de liberté de 10 ans pour une série d’infractions sexuelles commises avec violence et parfois cruauté sur des travailleuses du sexe. Steve, de son prénom fictif, était de retour ce mardi devant les juges genevois. Métamorphosé, du moins en apparence. Cette fois, le trentenaire ne conteste pas sa culpabilité et ne traite plus ces trois jeunes femmes de menteuses hystériques. «J’étais dans le déni. Aujourd’hui, j’admets que j’ai été méchant et qu’elles ne méritaient pas de rencontrer cette version de moi.» En appel, il se borne donc à demander une sanction moins lourde et espère éviter son expulsion du territoire suisse.
Dans cette affaire, dont Le Temps avait révélé les particularités, trois prostituées ont successivement souffert des pulsions sexuelles brutales du prévenu, alors que ce dernier aurait pu être mis hors d’état de nuire beaucoup plus tôt. Non-entrée en matière suite à une première plainte traitée avec peu de conviction et libération provisoire après quelques mois d’enquête suite à la plainte d’une deuxième victime séquestrée et terrorisée. Il faudra attendre une agression encore plus violente, commise avec un couteau, pour que la dangerosité de l’intéressé soit enfin prise au sérieux.
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