«Ceci est mon corps/pédé violé diabétique»: A Lausanne, Lou Lepori va foudroyer le Festival de la Cité

Un incendie ravageur, un tsunami sans répit ou encore un éboulement effarant, comme celui qui vient de recouvrir Blatten. Dans Insuline, à voir au Festival de la Cité les 3 et 4 juillet, Lou Lepori lève les digues du secret et libère toute sa colère contre le silence qui tue et le rejet qui exclut les gens différents. Des gens comme lui, homosexuel, diabétique et violé.

Cette déferlante «est un véritable cadeau», confie Cédric Leproust après la répétition générale au Théâtre de Grand-Champ, à Gland, lundi. Un comédien dont le talent ébouriffe à nouveau. Mais ce n’est pas tout. Cette déferlante dialogue aussi sans cesse avec la musique au romantisme contrarié que Marc Berman a composée et joue au piano. «Opérant par vagues, la partition est la part inconsciente du narrateur, son flux et son reflux intérieurs», renseigne le compositeur.