The Last of Us saison 2 épisode 4, ce que ce changement apporte vraiment par rapport au jeu

Contrairement à la saison 1 qui adaptait presque fidèlement le
premier jeu, cette nouvelle salve d’épisodes de The Last of
Us devait relever le défi d’explorer un récit plus complexe
tout en ouvrant la voie à une saison 3 déjà confirmée — voire une
saison 4. L’épisode 4 illustre ainsi parfaitement
cette approche de rester fidèle dans les grandes lignes tout en
se réinventant dans ses moments clés. Ellie (Bella Ramsey) et Dina
(Isabela Merced) évoluent désormais dans les rues ravagées de
Seattle à la recherche des traces d’Abby et de son groupe, les WLF.
Ce qui permet à la série de recréer avec soin les décors
emblématiques du jeu : les ruines, les combats contre les infectés,
les stations souterraines… C’est en tout cas surtout dans les
subtils écarts que la fiction brille.

Un choix dramatique
dans The Last of Us

Le changement le plus marquant dans The Last of Us
concerne sans aucun doute la révélation de l’immunité d’Ellie. Dans
le jeu, elle se produit en effet suite à la casse d’un masque à gaz
dans une zone infestée de spores. Ici, la série s’émancipe des
spores, remplacés par un réseau interconnecté d’infectés. Ellie est
mordue volontairement pour sauver Dina, prise au piège. Un choix
dramatique qui donne un tout autre poids émotionnel à la scène :
Ellie agit et prend un risque conscient. La révélation devient
ainsi un acte d’amour et non un hasard.

Un
changement important

Autre changement de taille : la réaction de Dina. Là où, dans le
jeu, elle acceptait immédiatement la vérité, la série propose un
moment de tension extrême. Croyant Ellie condamnée, elle envisage
en effet de la tuer pour lui éviter une fin atroce. L’instant est
alors glaçant et profondément humain. Il rend d’autant plus leur
rapprochement ultérieur plus crédible, plus bouleversant. Il faut
croire que leur histoire naît dans l’urgence, la peur, le sacrifice
— une intensité dramatique inédite.

Une profondeur bienvenue

The Last of Us offre également à Dina une place
plus centrale que le jeu n’avait pas pleinement développée.
L’interprétation tout en nuances d’Isabela Merced y est pour
beaucoup et les choix scénaristiques autour de sa grossesse
accueillie avec douceur par Ellie ajoutent une profondeur
bienvenue. En osant réécrire ces moments clés, la série
prouve que l’adaptation peut être aussi forte que l’original, voire
parfois plus poignante.