G-F1D83FRJTE
Trendy Topics

Zelensky réclame une trêve et invite Poutine à le rencontrer jeudi à Istanbul

Volodymyr Zelensky a invité dimanche 11 mai Vladimir Poutine à le rencontrer « personnellement » jeudi à Istanbul, où le président russe a appelé à ouvrir des négociations directes entre Kiev et Moscou. Peu avant, le président américain Donald Trump avait exhorté Moscou et Kiev à se rencontrer sans délai.

« Nous attendons un cessez-le-feu total et durable, à partir de demain, pour fournir une base nécessaire à la diplomatie. Il ne sert à rien de prolonger les massacres. J’attendrai Poutine en Turquie jeudi. Personnellement. J’espère que cette fois, les Russes ne chercheront pas d’excuses », a écrit le président ukrainien sur X.

Le Kremlin n’a pas répondu à la proposition de Volodymyr Zelensky. Il n’était pas complètement clair dans l’immédiat si le président ukrainien mettait comme condition à sa venue à Istanbul l’acceptation au préalable d’une trêve par la Russie.


Le président français Emmanuel Macron a lui aussitôt insisté sur « la nécessité d’un cessez-le-feu » préalable pour que la rencontre russo-ukrainienne envisagée à Istanbul puisse se tenir « ce jeudi ».

Vladimir Poutine avait proposé dans la nuit de samedi à dimanche des négociations « directes » et « sans condition préalable » entre Moscou et Kiev, à Istanbul à partir de jeudi. Il n’a « pas exclu » que l’idée d’un cessez-le-feu soit discutée lors de ces pourparlers, mais ils doivent selon lui d’abord porter sur « les causes profondes du conflit ».

L’Ukraine et ses alliés européens, de concert avec les États-Unis, avaient adressé samedi un ultimatum à Moscou pour accepter un cessez-le-feu « complet et inconditionnel » de 30 jours à partir de lundi, faute de quoi la Russie s’exposerait à de nouvelles « sanctions massives ». Vladimir Poutine a reproché aux Européens de traiter la Russie « de manière grossière ».

Kiev a dénoncé dimanche des attaques de drones contre l’Ukraine dans la nuit, peu après l’expiration à minuit d’une trêve de trois jours décrétée par Moscou pour les commémorations des 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie. Selon l’armée de l’air ukrainienne, la Russie a tiré 108 drones, dont 60 ont été abattus.

Depuis Washington, Donald Trump a lui écrit, sur son réseau Truth social, que « le président russe (Vladimir) Poutine ne veut pas d’un accord de cessez-le-feu avec l’Ukraine, mais plutôt une rencontre jeudi en Turquie pour négocier une possible fin au bain de sang ».

« Tournant historique »

Volodymyr Zelensky a déclaré qu’il voyait un « signe positif », termes rarement utilisés à l’égard de Moscou, dans le fait que la Russie commençait à envisager de mettre fin à la guerre.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a confirmé dimanche à Vladimir Poutine, ainsi qu’à Emmanuel Macron, la disposition de son pays à accueillir des négociations de paix entre Moscou et Kiev.

Espérant que de tels pourparlers « conduiront à une solution permanente », Erdogan a évoqué un potentiel « tournant historique » et une « opportunité » qui « doit être saisie ».

L’Ukraine avait déjà proposé à plusieurs reprises ces dernières semaines des trêves de 30 jours, rejetées la Russie. Moscou estime que cette pause dans les combats permettrait à l’armée de Kiev de se regrouper et de se réarmer grâce aux livraisons d’armes occidentales.

La Russie, qui occupe environ 20 % de l’Ukraine, justifie son invasion notamment par la volonté de ce pays d’intégrer l’Otan, une alliance militaire que la Russie considère comme une menace existentielle.

Moscou et Kiev avaient déjà mené des négociations directes à Istanbul en 2022, dans les premiers mois du conflit, mais celles-ci n’avaient pas abouti. Selon Vladimir Poutine, l’échec de ces pourparlers était dû à l’ingérence de l’ex-premier ministre britannique Boris Johnson.

L’idée d’un cessez-le-feu en Ukraine est portée depuis des mois par Donald Trump, qui ambitionne de mettre fin rapidement à la guerre alors que Washington a été depuis 2022 le principal soutien militaire et financier de Kiev. Le Kremlin s’était contenté jusqu’à présent de décréter unilatéralement deux courtes trêves, en avril et en mai, qui ont mené à une baisse des frappes sans être totalement respectées par les deux camps.

Related Articles

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Back to top button