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En Roumanie, Calin Georgescu est définitivement exclu de la présidentielle

Plusieurs centaines de personnes réunies devant le Parlement ont accueilli la nouvelle par des huées. «Je suis sans voix», a réagi l’une des manifestantes, refusant de donner son nom, d’autres appelant à «ne pas céder» face aux «voleurs» de voix.

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Plus de possibilité de recours

Calin Georgescu, ancien haut fonctionnaire de 62 ans, avait créé la surprise en arrivant en tête du premier tour de la présidentielle le 24 novembre. Mais le scrutin avait alors été annulé au motif de multiples «irrégularités» selon la Cour constitutionnelle, après une campagne sur le réseau social TikTok entachée de soupçons d’ingérence russe.

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Une décision rarissime au sein de l’Union européenne qui a plongé le pays d’Europe orientale dans le chaos. Le candidat a finalement été recalé pour les mêmes motifs par la Commission électorale dimanche et après le rejet de son appel, il n’a plus de possibilité de recours.

«Un précédent»

Mais son influence reste forte sur fond de grogne de la population contre la classe dirigeante et de culte autour de sa personne. Les sondages le créditaient de quelque 40% d’intentions de vote pour le nouveau scrutin prévu en mai.

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D’autant qu’il bénéficie désormais du soutien d’Elon Musk et du vice-président américain JD Vance: les deux se sont publiquement indignés de la tournure des événements depuis novembre.

Va-t-il désormais adouber l’autre figure de l’extrême droite roumaine, George Simion? Ou bien appeler au boycott du scrutin?

«Je veux que mes droits de citoyenne soient respectés»

Scandant «Liberté» et «A bas la dictature», ses partisans sont apparus mardi calmes mais déterminés, alors que des heurts violents avaient opposé la foule aux gendarmes dimanche soir après l’annonce du rejet du dossier de leur candidat.

«Je veux que mes droits de citoyenne soient respectés», a déclaré à l’AFP Marinela Simona Cheosa, ingénieure de 45 ans, agitant un grand drapeau roumain. Calin Georgescu exclu, elle «écrira malgré tout son nom sur le bulletin de vote», dit-elle. «C’est lui que nous voulons, personne d’autre».

Pour Marius Vasile, retraité de 51 ans, «c’est un précédent qui est créé». «Le 4 mai, le pouvoir va nous imposer la personne de son choix. Nous ne vivons plus en démocratie», fustige-t-il, appelant à dissoudre le Parlement.

Crin Antonescu et Nicusor Dan en lice

En lice, restent le candidat de la coalition pro-européenne au pouvoir, Crin Antonescu, et le maire de Bucarest Nicusor Dan, mais d’autres noms pourraient émerger d’ici à la clôture de la procédure mi-mars.

Pour le politologue Marius Ghincea, «les démocraties ont toujours reconnu qu’il fallait parfois prendre des mesures exceptionnelles pour sauvegarder la démocratie».

«L’essentiel est d’en définir les critères et d’apporter des justifications publiques. C’est là que les institutions roumaines, y compris la Cour, ont échoué», a-t-il commenté auprès de l’AFP.

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